Force et finesse de la contrebasse avec l’Orchestre d’Orléans

Le premier concert de l’Orchestre Symphonique d’Orléans a offert, ce samedi 4 octobre, une « escapade italienne » toute en brillance et subtilité en partageant la scène avec la contrebassiste Lorraine Campet.

L’OSO lors du premier concert de la saison le samedi 4 octobre 2025. Photo AC Chapuis



Par Anne-Cécile Chapuis.


Ils sont venus, ils sont tous là. Le public de la salle Jean-Louis Barrault au sein du théâtre d’Orléans a réservé un accueil chaleureux à l’Orchestre d’Orléans qui démarre une saison riche et prometteuse.

Placé sous le signe de l’Italie du XIXe siècle, une période et un pays hautement musicaux, le concert débute avec Rossini. Une ouverture de « La scala di seta » (l’échelle de soie) un opéra bouffe plein de verve, donne le tempo de la soirée. Il sera résolument prestissimo pour des musiciens qui se saisissent de la musique avec vélocité et engagement, et leur chef, Marius Stieghorst, les entraine dans l’élan et les moindres détails d’une musique jubilatoire.

Lorraine Campet, contrebassiste avec l’OSO dirigé par Marius Stieghorst. Photo ACC

Concerto pour contrebasse, une rareté

Lorraine Campet, victoire de la musique classique 2025, fait ensuite son entrée. Si ce titre a largement contribué à sa notoriété, il est loin d’être le seul au palmarès de cette jeune violoniste et contrebassiste qui mène une belle carrière de soliste couronnée de nombreux prix internationaux.

Et sa prestation dans le concerto de Giovanni Bottesini vient confirmer son talent. Une sonorité hors du commun émane de son instrument qu’elle manie avec grâce et dextérité. Elle offre le « morceau de bravoure » que représente la pièce incontournable du répertoire, avec beaucoup de sensibilité, se jouant des difficultés techniques comme par enchantement : harmoniques, double cordes, rythmes, vélocité semblent couler de source. Le son est prenant, et l’OSO le soutient avec un juste équilibre sonore. Le mouvement lent est sublime, la salle retient son souffle (malgré quelques tousseurs intempestifs, ah, les concerts d’automne…) et gratifie Lorraine Campet d’une ovation bien méritée.

À l’entracte, Lorraine Campet a dédicacé son CD “Âmes sœurs” label Aparte. Photo ACC

Symphonie italienne

Après l’entracte qui permet la rencontre avec la soliste, place à Mendelssohn et sa belle symphonie italienne. Une pièce qui convient parfaitement à l’OSO qui y développe sa palette instrumentale. Les cordes « assurent », les vents sont présents et offrent une prestation d’ensemble ou en solo convaincante, notamment avec la flûte précise et élégante ou les appels des cors en duo dans le troisième mouvement.

Au final, une belle soirée qui annonce encore une fois de belles rencontres musicales. Rendez-vous est pris pour les 15 et 16 novembre « Entre Danube et Moldau » pour voyager au fil des mélodies slaves, rythmes tsiganes et folklore tchèque.

Pour en savoir plus : www.orchestre-orleans.com

 

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