Une étude sur la mortalité toutes causes confondues, selon l’âge, le sexe et la localisation, sur la période 1950-2023 et concernant 204 pays, vient d’être publiée dans The Lancet.
Elle montre que les taux de mortalité ont diminué de 67 % depuis 1950. Chaque pays étudié enregistre une baisse, malgré le vieillissement de la population.
L’âge moyen mondial au décès est passé de 46,4 ans en 1990 à 62,9 ans en 2023. Cependant, cette amélioration masque des disparités profondes. Dans les zones à revenu élevé, l’espérance de vie atteint 80,5 ans pour les femmes et 74,4 ans pour les hommes, tandis que pour les territoires très pauvres, tels que l’Afrique subsaharienne, elle est respectivement de 37 ans et de 35 ans. Plus troublant : l’étude met en lumière une hausse de la mortalité parmi les adolescents et les jeunes adultes de 20 à 39 ans. Elle est imputable au suicide, aux overdoses, à l’alcoolisme et aux blessures accidentelles. Pire, chez les 5-19 ans dans certaines régions (Europe de l’Est, Amérique du Nord, Caraïbes) le nombre de décès augmente.
La moitié des causes de décès dans le monde sont évitables (tabac, obésité, hypertension, alcool, drogues, pollution). Aussi les auteurs de l’étude recommandent que les efforts de santé publique s’étendent bien au-delà de la réduction de la mortalité des moins de 5 ans, chez qui les décès ont diminué plus que pour toutes les autres tranches d’âge.
Les efforts doivent viser les jeunes adultes, les facteurs de risque modifiables et tenir compte du creusement des inégalités sociales.