Interview de Mathilde Desjonquères : « Nous ne sommes pas les artisans de la division »

À la tête de la liste « Unis pour Blois », Mathilde Desjonquères défend une alternative à la majorité sortante incarnée par Marc Gricourt. Entre union de la droite, rivalités et propositions sur l’économie, la sécurité et l’environnement, elle détaille sa stratégie pour les municipales 2026.

Mathilde Desjonquères, cheffe de file d’Unis pour Blois, croit en ses chances de conquérir la ville. Crédit MD.



Propos recueillis par Jean-Luc Vezon.



Vous êtes tête de liste Unis pour Blois. Où en est votre campagne ?

Nous avançons bien. Notre collectif rencontre les Blésois et nos groupes thématiques travaillent sur les différents sujets de notre programme qui feront l’objet de réunions publiques. Nous apprenons à vivre ensemble avec les colistiers issus de toutes les familles politiques de la droite et du centre. (1) Cette équipe est une véritable force de frappe. Chacun amène ses compétences et nous ressentons une forte dynamique sur le terrain.

(1) La France humaniste, le micro parti de Dominique de Villepin vient de rejoindre le collectif.


Votre collègue au conseil municipal Étienne Panchout a apporté son soutien à Malik Benakcha considérant que la dynamique est de son côté ? Celui-ci évoque aussi ne pas avoir été associé à votre collectif, comment expliquez-vous cela ?

Tout d’abord, Étienne Panchout n’est plus au MoDem depuis 2023. Ensuite, il était bien présent le 10 avril dernier lors du lancement du collectif et a bien été associé au projet, puisqu’il était d’ailleurs pilote du groupe thématique santé-solidarité. Il lui appartient de soutenir ce candidat dissident. Il est cependant amusant de noter que sa position a été rendue publique dans les colonnes d’un média le lendemain même de ma désignation comme cheffe de file MoDem aux municipales.


Pourquoi avoir refusé le ticket que vous propose Malik Benakcha, lui à la mairie, vous à l’agglo ?

Nous sommes dans une dynamique de projet et non de ticket. C’est le sens de la démarche entamée le 10 avril où tous les partis de la droite et du centre étaient réunis pour porter une alternative crédible à Marc Gricourt. Malik Benakcha a choisi de faire dissidence et de partir seul ; c’est sa responsabilité. La nôtre est de construire l’union. Il se prévaut de l’investiture de LR mais ce n’est pas encore le cas. De nombreux cadres et militants républicains, comme Pierre-Gilles Parra trésorier de la fédération LR 41, sont dans le collectif. Quant à l’UDI, ce parti est invisible à Blois.

Aujourd’hui, la dynamique est bien de notre côté et, choisie en juillet dernier comme tête de liste par 16 membres sur 19 du collectif, je suis légitime. Faire du ramdam sur les réseaux sociaux, des selfies dans les quartiers, ouvrir des permanences… ce n’est pas l’esprit de notre collectif. Mais, notre porte reste ouverte. Malik Benakcha peut naturellement nous rejoindre pour travailler sur ce projet.


Sur le fond, quelles sont vos propositions pour la ville ?

Nous voulons redonner aux Blésois des raisons d’être fiers de leur ville. Le projet sera de la redessiner avec trois axes majeurs : l’économie, la sécurité et l’environnement. Et la ferme volonté de retisser des liens entre habitants et des quartiers qui ne parlent plus. Pour redonner un nouvel élan économique, nous agirons sur la fiscalité qui sera maîtrisée. Sachez par exemple que le taux de la taxe foncière est 1,5 fois supérieur à Blois au taux moyen des villes de même strate. Il en va de même pour la TEOM qui est 10 % plus élevée. En matière de sécurité, la situation s’est considérablement dégradée avec un pic de délinquance en 2023. Les chiffres sont d’ailleurs publics sur le site SSMSI du ministère de l’Intérieur.

Toutes nos propositions seront présentées lors de réunions publiques où chacun est invité. Ce sera le cas le 13 novembre prochain (19 h) au restaurant les Burgers d’Annie où nous parlerons d’urbanisme avec la présence d’un élu (NDLR : LR) et expert Philippe Pemezec.


Beaucoup s’accordent à penser qu’avec quatre listes face à lui, Marc Gricourt (pas encore candidat) joue du velours. Qui endossera la responsabilité de la défaite ?

Le collectif transpartisan Unis pour Blois n’est pas l’artisan de la division. La responsabilité de la défaite reviendrait à ceux qui ont fait de cette élection une aventure personnelle.


Vous pensez aussi Gildas Vieira…

Le populisme n’est pas notre ligne de conduite. S’associer à un médecin anti-vax, suspendu par son Ordre, ne me semble pas responsable et à l’opposé de nos valeurs.


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