Christian Massas, alias le clown Amédée Bricolo, est un grand comédien. Une nouvelle démonstration de son art en a été apportée, le 14 novembre à Orléans, à l’Artelier, espace de rencontres et d’échanges artistiques convivial créé par Alain Fillon.
Amédée Bricolo dans un heureux mouchoir de poche. Photo JDB.
Par Jean-Dominique Burtin.
Dans « C’est la faute à Bacchus », l’un de ses spectacles dont Christian Massas est l’auteur et l’interprète, cet homme de théâtre orléanais ne cesse de tutoyer le cœur et le sourire du public avec un burlesque tout en retenu, imparable, et qu’il pimente d’un soupçon de drame, surtout lorsqu’il pratique l’art du jeu masqué.
Dans le rôle d’un assistant du Dieu Bacchus, dont il prépare sans fin le décor de la conférence, Christian Massas se montre d’un humour grisant, nous enivre de bons mots qui invitent tout un chacun à trinquer avec la vérité, toute cette soif qu’elle soit naturelle, latente ou factice.
Mêlant sans bon coup férir l’absurde et la réalité, l’artiste enchante tout cela à sa guise. Durant cette performance d’une heure, voici un spectacle empli, sans faux col, d’une belle ivresse du verbe qui fait tourner la tête et fait briller les yeux. Au point que les spectateurs en cercle ne puissent que se lever, sans tituber, pour applaudir cet artiste au don de soi absolu et qui n’a de cesse, à chaque représentation, d’offrir du beau joli nouveau.
À consommer sans modération !
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