En 2021, Anne Hidalgo, alors candidate socialiste à l’élection présidentielle, avait annoncé qu’elle supprimerait les agences régionales de Santé (ARS) si elle était élue. Le 14 novembre dernier, le Premier ministre déclarait vouloir une réforme des ARS avec une planification des soins gérée par les Conseils départementaux. Dès le lendemain, dans une lettre, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, tentait de rassurer les directeurs des ARS.
Pas sûr qu’elle y soit arrivée quand elle écrit : « … les élus et les collectivités territoriales – en particulier les départements, les intercommunalités et les communes – expriment le souhait de contribuer davantage à une politique de santé territoriale efficace, notamment pour le bâtimentaire, la logistique, l’animation territoriale et certaines politiques de prévention. Elles disposent d’une expérience importante dans d’autres champs de politiques publiques (solidarités, éducation, infrastructures…) que nous pouvons mieux mobiliser au service de la santé, sans remettre en cause les responsabilités régaliennes de l’État. C’est dans ce triple cadre – État stratège et fort, collectivités davantage mobilisées, France Santé comme priorité gouvernementale – que doit s’inscrire la transformation des ARS. »
Dans sa missive, elle signale : « Il n’y aura pas de réforme brutale. Les évolutions de l’organisation territoriale seront progressives et attentives aux enjeux humains, statutaires et sociaux pour vos équipes. ».
Les propos de la ministre seront-ils suffisants pour rasséréner les directeurs des ARS et leurs 8 000 agents ? Onze anciens ministres de la Santé ne le sont pas. Ils viennent de publier une tribune pour défendre les ARS.