L’ultimatum lancé par OSE à « Maintenant Orléans » expire dans moins d’une semaine. Mais le scénario le plus probable reste celui de deux listes concurrentes avec les écologistes et les représentants des quartiers face à la « gauche classique » unie derrière la banderole « Rassembler Orléans ».
La gauche orléanaise partira-t-elle unie à la conquête de la mairie avant le premier tour des municipales de 2026 ? Photo Magcentre
Par Jean-Jacques Talpin.
C’est un feuilleton qui dure maintenant depuis des semaines, avec le même scénario qu’au scrutin de 2020 et avec les mêmes vedettes. En attendant le dénouement du 15 mars (1er tour des municipales) chacun – Jean-Philippe Grand pour OSE et Baptiste Chapuis pour « Rassembler Orléans » – montre ses muscles à grand renfort d’annonces et de communiqués. Mais cette fois, l’issue semble proche. Jean-Philippe Grand qui mène la liste OSE (Orléans Solidaire et Écologique) avec le soutien des Écologistes et d’ECO (Élan Citoyen Orléanais) l’a annoncé ce samedi. « Si nous n’avons pas de réponse à notre demande d’union le 14 décembre, a-t-il déclaré, alors nous saurons que nos partenaires ne veulent pas de cette union et nous partirons seuls. Nous avons pourtant fait une proposition équitable et généreuse en avançant 21 noms de chaque côté ».
Logement social : « la question centrale »
L’élu écologiste et ses colistiers (quatre nouveaux viennent d’être désignés : Maïté Gonzalez, Vanessa Phominassone, Catherine Thoret et Angélina Rodelo Da Silva) semblent d’ailleurs ne pas se faire d’illusions. La liste complète de 55 noms sera en effet affichée en janvier en même temps que le programme définitif afin d’intensifier la campagne électorale qui monte progressivement en puissance. La structuration de l’équipe apparaît aujourd’hui claire. Ainsi Tej Hernoune représentant des quartiers et d’ECO se charge de la question du logement social. « C’est l’un des problèmes majeurs d’Orléans, insiste-t-il. Il y a 2 000 demandes de logement social en attente. Il faut rééquilibrer les zones d’habitat dans la métropole, freiner la vente des HLM par les bailleurs, créer du logement social en centre-ville ». Agnès Sergent sera chargée de la sécurité mais sans révolution : maintien du tissu de caméras de surveillance, stabilisation des effectifs de police municipale qui continuera à être armée.
« Pas de tabou sur la sécurité ! »
Sur ce point, Jean-Philippe Grand qui y était opposé a effectué un virage sécuritaire. « À gauche on doit être sans tabou sur les questions de sécurité », annonce Mme Sergent.
Christine Tellier suit les questions de santé et de solidarité avec un gros effort qui sera fait sur la restauration municipale (qui passera en régie municipale). Des règles sont déjà inscrites : repas végétarien chaque jour dans les cantines des écoles, produits bio portés de 5% à 20% puis 100% ultérieurement comme pour les produits locaux. Pour Jean-Philippe Grand, place aux grands projets : vente de l’OLB (basket) pour redonner des finances aux associations et surtout remise en cause du projet des Halles Châtelet. Face au projet de Serge Grouard chiffré à 85 millions d’euros (40M€ de rachat des cellules commerciales et 45M€ de travaux), le maire putatif propose de ramener la facture à 55 millions. « Nous abandonnerons le concept de halles alimentaires Biltoki qui s’essouffle partout en France au profit de halles populaires comme elles existaient il y a 30 ans », détaille-t-il.
« Même scénario qu’en 2020 ? »
Le reste du programme sera donc dévoilé début 2026 afin d’y inclure le fruit du mariage éventuel avec « Rassembler Orléans ». Mais dans tous les cas, « ce programme restera de gauche ». Pas question donc de s’allier avec « la droite macroniste » car l’objectif final demeure toujours une union et une fusion des listes de gauche au second tour. Le même scénario qu’en 2020 mais en espérant une issue différente de celle d’une réélection de Serge Grouard.
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