Pour les municipales à Vierzon, les unions font la force !

La deuxième ville du Cher semble très convoitée à l’occasion des prochaines élections municipales. Si la maire actuelle Corinne Ollivier est de nouveau partante avec une liste d’union de gauche, elle devrait être opposée à une liste d’extrême droite officielle, une autre d’union des droites mais d’extrême droite non assumée, une liste LFI, une liste d’union des centres tandis que le Parti socialiste n’a pas encore pris de décision. Pour une fois, l’extrême gauche pourrait cependant être absente de ce vote local.

Coloré à l’occasion d’Octobre rose, l’hôtel de ville de Vierzon est devenu un objectif pour les 5 listes déclarées pour les municipales.


Par Fabrice Simoes.


À Vierzon, l’expérience centriste de la fin du millénaire a fait long feu. Dans le même temps, derrière le départ de la plupart des grosses unités de production de la fin des années 1990, la paupérisation a fait son chemin dans l’ancienne commune industrieuse. Redevenue terre de gauche depuis deux mandats, la deuxième ville du département fait partie de ces communes qui intéressent fortement l’extrême droite. Elle entre dans le champ des possibles. Là, comme pour beaucoup de villes de moyenne importance, le sentiment de n’être qu’un minuscule point sur la carte s’est mué en sensation d’exclusion dont veulent profiter les populistes. De fait, si la campagne électorale est à peine commencée, sur les réseaux sociaux ça ne chôme pas depuis plusieurs mois. Les démocrates masqués, trolls et anonymes cachés derrière leurs écrans, s’en donnent à cœur-joie. D’autres avancent à visage découvert. Et quand les uns rencontrent les autres, sur la toile, ça fait des étincelles linguistiques entre tenants de la démocratie et, camouflés derrière la sainte liberté d’expression, les supporters d’un extrémisme décomplexé.

Hors des écrans d’ordinateurs, ils et elles sont déjà cinq têtes de listes à vouloir se lancer dans la bataille municipale. On a tout d’abord, à gauche, la maire sortante, Corinne Ollivier (PCF). Elle a officialisé sa candidature assez rapidement et devrait s’appuyer sur une partie des composantes du NFP. Un protocole d’accord de l’Union des forces de gauche, écologistes et citoyennes a été proposé aux divers colistiers potentiels : Parti communiste français – Parti socialiste – Les Ecologistes – L’Après, avec le soutien de Génération·s et du PRG. Du côté du PS, on réfléchit encore et rien n’est définitivement acté. Un peu plus à gauche, Thibaud Lhonneur (ex-majorité municipale) a été officiellement investi par LFI pour mener une liste indépendante. Quant à l’extrême gauche et particulièrement Lutte ouvrière, généralement présente lors des échéances électorales locales, elle n’a pas encore pris position.

Au centre, et bien plus à droite

L’extrême droite, par contre, a d’ores et déjà annoncé la couleur. Le responsable départemental du RN pour le Cher, Bastien Duenas, candidat malheureux aux dernières législatives, s’est ainsi déclaré bien avant l’ouverture de la campagne. Ses colistiers ne sont pas encore connus. Surtout, cette annonce quasi estivale était destinée à couper l’herbe sous les pieds d’une autre candidature, celle de Yannick Le Roux. Celui-ci n’est aucunement d’extrême droite selon lui-même et ses partenaires. Il est cependant soutenu par Debout la France, « Reconquête ! » et Identité Libertés, les mouvements d’Éric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan et Marion Maréchal-Le Pen. Une preuve, s’il en était besoin, que la fenêtre d’Overton est ouverte en grand pour s’affranchir des connotations parasites.

Officiellement, le candidat tête de liste d’un « nouveau Souffle pour Vierzon » n’est pas parrainé par le maire de Salbris, Alexandre Avril. Il en a le soutien marqué. Afin de mener sa campagne, le Vierzonnais s’est mis en disposition de la Police nationale. Pour assurer ses arrières, il fut un temps pressenti, et même cité lors d’un conseil municipal salbrisien par le premier magistrat de la commune, et vice-président de l’Union des Droites, pour occuper un poste de « responsable de la tranquillité publique » dans le village solognot. Las, la précipitation de l’annonce a fait capoter le projet.

Plus récemment une cinquième liste, « Vierzon Autrement », s’est déclarée. Et, puisque l’union fait la force, elle veut regrouper les acteurs « de la gauche modérée à la droite modérée ». Sa tête d’affiche, Ahmed Taoussi, ancien président départemental de La République en marche (LaREM), ne veut, selon une déclaration au Berry Républicain, « ni de l’immobilisme de l’actuelle municipalité, ni nous enfoncer davantage avec l’extrême droite ». Au milieu en quelque sorte.


Plus d’infos autrement :

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