Après l’échec du projet de Scop et la liquidation prononcée par le tribunal des activités économiques de Nanterre, les salariés vendômois de Brandt ne sont pas lâchés par l’État. Le préfet de Loir-et-Cher Joseph Zimet et la Dreets ont ainsi organisé à leur attention une réunion lundi dernier pour leur présenter les mesures d’accompagnement dans le cadre « d’un plan grand licenciement ».
Les 91 salariés de l’usine de Saint-Ouen pourront ainsi adhérer au contrat de sécurisation professionnelle (CSP) leur garantissant 75 % de leur salaire brut (soit l’équivalent du net) pendant un an et bénéficier de l’accompagnement du cabinet Alixio spécialisé dans le reclassement.
Sur ce plan, ils pourront aussi compter sur un bassin d’emplois vendômois dynamique où le taux de chômage est l’un des plus faibles du pays. 673 emplois, dont une centaine dans des entreprises industrielles, leur sont accessibles.
Pour autant, le site, propriété de l’investisseur algérien CEVITAL depuis 2014, pourrait rebondir vers une activité liée au secteur de la défense. C’est en tout cas le souhait du président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau, particulièrement mobilisé sur le dossier, et du député EPR Christophe Marion, qui ont lancé l’hypothèse d’une reconversion en usine de drones.
Le ministre délégué à l’Industrie Sébastien Martin a de son côté déclaré qu’il croyait en la possibilité d’un « nouveau projet » industriel pour les deux sites de la région. Une éventualité confirmée par le ministre des PME, Serge Papin, pour qui « il reste encore une possibilité après la liquidation judiciaire », compte tenu de la vingtaine de millions d’euros mobilisés par l’État et les collectivités pour soutenir le projet de Scop.