« Loiret-Vous », un wagon de promesses derrière un nouveau logo

Le Conseil départemental du Loiret lance sa nouvelle marque territoriale. Avec un logo flambant neuf pour un département qui, entre attractivité touristique, emploi et démographie, espère que ces nouvelles couleurs feront des miracles.

Le président Marc Gaudet a dévoilé en grande pompe la nouvelle marque du Loiret ce jeudi 18 décembre. Photo CD45


Par Mael Petit.


Il fallait visiblement une marque pour répondre à une question existentielle : comment mieux identifier le Loiret, l’incarner et surtout le rendre attractif. Après des mois de réflexion et de diagnostic territorial, le Département du Loiret et ses partenaires ont donc trouvé la réponse : un logo. Ou plutôt une marque de territoire, baptisée « Loiret-Vous, inspirez, vivez ! ».

L’idée de départ n’est pas nouvelle pour un département en mal d’identité. Déjà en 2013, l’adoption officielle du gentilé Loirétain devait contribuer à combler ce manque. Douze ans plus tard, place à l’étape suivante : un logo missionné de renforcer l’attractivité touristique, la démographie médicale, l’installation de nouveaux habitants et l’implantation d’entreprises. « Ce nouveau visuel doit donner une identité qui manque actuellement au Loiret. La création d’une marque sera d’une grande utilité pour valoriser les atouts du territoire », argue Jacques Messas, vice-président en charge du Tourisme. 

Une marque à tout faire

La nouvelle marque se veut donc un outil à tout faire. Attirer les touristes, séduire la clientèle francilienne à une heure de train, convaincre des entreprises d’investir, fédérer les habitants, jusqu’à carrément « créer de l’émotion », espère le Département. Un sacré programme pour un visuel inspiré des courants du fleuve royal qui accompagnera désormais tous les supports de communication du Département, des brochures touristiques aux stands de salons. « Nous souhaitons nous démarquer à travers ce logo », insiste Marc Gaudet, président du Conseil départemental. Il faut mettre en avant les richesses de notre département, sa qualité de vie, sa nature, notre réseau de véloroutes et le canal d’Orléans, nos châteaux… »

Un logo inspiré de la lettre “L” du Loiret, de la Loire et de l’esperluette pour « donner rendez-vous sur le territoire ».


Dans sa démarche, le Département souhaite aussi embarquer les acteurs économiques de son territoire, ces « entreprises pépites » invitées à co-porter cette nouvelle marque à l’extérieur. « Nous avons cette volonté commune de faire briller le territoire », appuie Paul-Olivier Claudepierre, co-dirigeant de l’entreprise Martin Pouret. « Notre mission est de rendre au territoire ce qu’il nous a donné. Nos entreprises ont une capacité à recruter et pour y répondre, on doit faire venir des gens dans le Loiret ».

Un pari à 7 000 euros

Car si cette marque doit accompagner les opérations de com’ touristiques, elle sert tout autant à promouvoir l’offre du territoire, à l’organisation d’événements et à séduire des entreprises ou des capitaux extérieurs. « La compétition entre territoires est féroce », rappelle Paul Sechaud, directeur général d’Orléans Events. « Cet emblème s’inscrit dans une dynamique forte qui nous conforte dans la nécessité de repousser les limites de tous les marchés que l’on n’allait pas chercher auparavant ». Une compétition dans laquelle un logo, imaginé comme « chaleureux », doit peser face aux réalités concrètes que sont l’emploi, le logement, les services publics ou l’accès aux soins. « La démographie médicale est un facteur indispensable d’attractivité », rappelle au passage très justement Laurence Bellais, vice-présidente en charge de l’Attractivité et de la Démographie médicale du Loiret.

Au fil du temps, les acteurs économiques et touristiques loirétains seront invités à s’emparer de ce nouvel emblème, sous réserve de respecter un cahier des charges. À noter que la création de cette nouvelle identité visuelle n’a coûté « que » 7 000 euros à la collectivité. Une aubaine en cette période de diète budgétaire imposée aux collectivités territoriales, surtout au regard des retombées directes à venir.


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Commentaires

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  1. Nan mais on se fout de notre gueule ouvertement en fait. “Que 7000 euros”. Allez sérieusement ça me dégoûte

  2. Pas pu m’empêcher de penser “Marrez-vous” en lisant le chapeau, un peu moins en lisant les wagons attachés derrière ce qui ressemble plus à une draisine à main qu’à une loco de TGV, encore un peu moins devant un entrelacement à prendre par quel bout ? et plus du tout devant la facture.

    Mais si c’est pour qu”on ait début Janvier “toutes et tous” un médecin traitant, des entrepreneurs petits et grands qui ne chercheront plus le profit à tout prix mais le bien-être de “toutes et tous”, des conditions de logements pour “toutes et tous” au minimum décentes au mieux agréables reconnaissons que 7000 euros c’est peu, c’est ce qui tombe dans la poche d’ un de nos super riches en quelques …

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