Orléans: le Département coupe les vivres à la Scène nationale!

Après l’affaire du Festival de jazz, la  politique orléanaise va-t-elle être à nouveau secouée par une autre pomme de discorde entre la majorité UMP et l’opposition de gauche? Cette fois c’est le théâtre qui entre en scène et en particulier la Scène nationale. Le conseil d’administration présidé par Alain-Georges Emonet a appris mercredi de la bouche du représentant du département que le conseil général supprime sa subvention de 86 000€ annuels à la structure. Cette annonce a fait l’effet d’une bombe, même si en soi, cette manne financière n’est pas décisive. Cette coupe sombre vient en effet s’ajouter à une baisse de la participation de la mairie d’Orléans au budget de la Scène nationale de 165 000€. Une baisse qui sera débattue lundi en conseil municipal, la subvention d’Orléans tombe à 1 732 000€ pour l’année 2015. Or, il ne fait aucun doute que cette diminution sera votée par la majorité.

Ces désengagements –partiel pour la mairie- des deux collectivités (moins 250 000€) mettent-ils en danger l’existence même de la Scène nationale qui soutient les arts vivants et la création contemporaine? D’après nos informations, il serait question pour ses responsables d’arrêter la programmation en juin, de l’amputer de toute production de septembre à décembre 2015 faute de financement. C’est une hypothèse qui a été évoquée lors du conseil d’administration. Autrement dit la Scène nationale fermerait ses portes en juin!

Co-financé par l’Etat

scene2Ces mesures d’économies budgétaires sont clairement dirigées, tant au département qu’à la mairie contre des organismes co-financés avec l’Etat, en l’occurrence le ministère de la Culture. En moyenne, la ville finance la Scène nationale à hauteur de 57% et l’Etat de 37%, le reste provenant de la Région, du département et de l’Union européenne.

En 2015, la ville d’Orléans va diligenter une étude pour la réorganisation du théâtre aujourd’hui éclaté entre cinq structures (Cado, Scène nationale, centre dramatique national, Centre chorégraphique national et ATAO). Ces structures sont financées à hauteur de 2,633 M€ par la ville. La délibération du conseil municipal explique, “en 2015, le financement des structures du théâtre fait l’objet d’une réaffectation des crédits entre structures afin de mieux répondre aux objectifs de développement et de rayonnement de l’offre de spectacle vivant”.

Sur ce thème du financement de la culture (en baisse de deux millions), il pourrait y avoir du spectacle lundi en conseil municipal d’Orléans.

Ch.B

Commentaires

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  1. Quel jeu joue l’UMP ? est-ce cela le rassemblement sauce Sarko 2 ?
    Cette diminution du budget de la scene nationale et la suppression de la programmation du 4ème trimestre 2015 est bien plus grave que la suppression de 4 concerts de Jazz en 2015.

    • Sauf que malheureusement, et ce serait bien commode je l’avoue, la droite n’est pas seule en cause, de tous bords les subventions à la culture se réduisent comme peau de chagrin, en Essonne dirigé par le PS ,baisse de 63% en 3 ans de la dotation aux conservatoires de musique danse et théâtre, à Grenoble, la mairie retire la subvention aux Musiciens du Louvre etc……

  2. Comment des élus peuvent-ils toucher à des subventions concernant la culture? Faut-il rappeler et toujours rappeler que la culture rapporte plus d’argent que l’ensemble de l’industrie automobile en France? Toucher au budget d’une scène nationale, supprimer un festival, toucher la culture c’est briser le droit à l’expression, la découverte, l’échange etc.

  3. N’est-ce pas le tristement célèbre Goebels qui disait”quand j’entend le mot culture,je sors mon flingue”?Nos elus sont des minables et des incultes,définitivement….

    • Il n’y a pas que les elus qui sont incultes. La phrase: »quand j’entend le mot culture,je sors mon flingue », vient de l’epoque de l’allemagne nazi et de la pièce de théâtre “Schlageter” de Hanns Johst (avec la forme de la phrase modifiée)…. donc pas si hors sujet que ca vu le theme de l’article….

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