Pourquoi la municipalité a-t-elle revu les subventions aux différentes structures théâtrales orléanaises – le CADO, la scène nationale, le centre dramatique national (le CDN) et le centre chorégraphique national (CCN), qui cohabitent à des degrés divers au sein du Carré Saint Vincent? “On est en début de mandat, cela fait 20 ans que l’on n’avait touché à rien”, explique le maire d’Orléans Serge Grouard. “C’était donc l’occasion de faire le point. On a constaté que la scène nationale était très fortement subventionnée par rapport aux trois autres structures. On a donc souhaité rééquilibrer les choses”.
Au total, le budget de ces quatre structures est de l’ordre de 6,6 millions d’euros, financés par divers partenaires publics, l’Etat , la région, le département, et donc la ville, qui reste la plus généreuse des quatre. Pour 2015, ses subventions s’établiront comme suit: 237.000 euros pour le CDN (+15.000 euros), 230.000 euros pour le CCN (+40.000 euros), 400.000 euros pour le CADO (sans changement) et 1,5 million pour la scène nationale (la moitié de son budget), soit à peu près 100.000 euros de moins qu’en 2014 qui s’ajoutent aux 86.000 euros supprimés par le département. “Le CDN fait beaucoup de création et doit être encouragé, le CCN n’a pas des moyens énormes et doit être aidé”, ajouté le maire. Quant au CADO, ‘“il est un élément incontournable pour faire vivre le théâtre avec 60% des entrées. Sans le CADO, il n’y aurait plus de théâtre”, justifie le maire.
Si la scène nationale est le mieux dotée, c’est qu’en plus de ses missions de production, elle assure le fonctionnement de l’ensemble du Carré Saint Vincent, dont elle ne refacture qu’une partie aux différentes structures… Mais le système est particulièrement compliqué et pas vraiment transparent. D’où la décision de Serge Grouard de remettre un peu d’ordre dans la machine théâtrale pour éviter de “naviguer à vue chaque année”. Une étude est en cours pour savoir exactement qui paie quoi et quel est le véritable coût du système. Résultat attendu en début d’année prochaine. C’est alors seulement que la vraie réforme pourra entrer en scène.