Philippe Briand, le député d’Indre-et-Loire fait partie du trio placé en garde à vue ce mercredi matin à Nanterre, au pôle financier de la police judiciaire par les enquêteurs qui travaillent sur le système présumé de fausses factures lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, baptisé affaire Bygmalion.

Philippe Briand, entre Claude Greff et Jean-Pierre Door, lors du meeting de Nicolas Sarkozy à Ormes (Loiret) le 26 mars 2012. (Photo Jean-Luc Bouland).
Philippe Briand, le patron de l’UMP de Touraine était à l’époque trésorier de la campagne de l’ancien Président de la République. Les deux autres responsables également mis en garde à vue sont, Guillaume Lambert, directeur de la campagne, aujourd’hui préfet de Lozère et Philippe Blanchetier l’avocat de l’UMP de l’époque. Sept personnes ont déjà été mises en examen dans le cadre de l’affaire Bygmalion pour des surfacturations des meetings de Nicolas Sarkozy. En interrogeant ces trois acteurs de la campagne, les enquêteurs veulent savoir qui a fait quoi, qui a donné l’ordre de gonfler les factures, qui était au courant.
Immunité parlementaire levée à sa demande

Nicolas Sarkozy lors de ce meeting qui fit l’objet aussi d’une surfacturation.
La fraude porterait sur 18,5 millions d’euros de dépenses prise en compte par l’UMP afin de ne pas exposer le plafond de 22,5 millions. Philippe Briand qui avait lui-même annoncé récemment son placement probable en garde à vue dans la Nouvelle République, avait demandé la levée de son immunité parlementaire afin de pouvoir répondre aux enquêteurs comme un citoyen lambda.
Cette garde à vue intervient alors que le maire de Saint-Cyr-sur-Loire, vient de placer son adjoint Jean-Yves Couteau (UDI) à la présidence du conseil général d’Indre-et-Loire, conquis dimanche par la droite.
Ch.B