Professionnel reconnu de la communication, “privée” et institutionnelle, Fabrice Van Borren s’est engagé aux côtés de Pierre Larrouturou, l’inspirateur et président de Nouvelle donne. Ancien compagnon de route du Parti socialiste à Orléans et en particulier de Jean-Pierre Sueur, il s’était “expatrié” à Saint-Etienne où il fut directeur de la communication à la ville. Mais cette fois, c’est proches d’autres Verts, ceux d’EELV, qu’il a fait la campagne des régionales. Absent de la liste pour raisons professionnelles, (Il vient de monter wenumerique Loire Valley, un site qui veut mettre le pied des seniors à l’étrier de l’économie numérique), on l’a vu animer des réunions publiques aux régionales, notamment avec Charles Fournier et Pierre Larrouturu.
Animateur national de Nouvelle Donne, Fabrice Van Borren vient de publier un livre intitulé “Que vais-je dire à mes filles?” qui est un crédo, mais d’abord un réquisitoire contre notre société et aussi un SOS. “Nous sommes bien obligés de constater la faillite du système de cogestion entre une classe politique et le grand patronat liés par une forte consanguinité. Cette situation ne peut plus durer, une reprise en matin citoyenne est nécessaire” estime Fabrice Van Borren.
Jade et Léna en 2050
Au plan écologique, il n’hésite pas à écrire à propos du climat, “la protection du climat est devenue essentielle pour la survie de l’humanité. Nous n’avons jamais été aussi proches du désastre.”. Et de reprendre Nicolas Hulot qui, a la COP 21 déclarait, “il importe de transformer les volontés isolées en intelligence collective”. Ces constats ne sont pas contestables, tout le monde les fait. Après?
Après, estimant que le modèle français “montre jour après jour son inadaptation aux exigences de la mondialisation, à la nécessaire transition écologique…“, Fabrice Van Borren ressort des citations de Jacques Delors, “il nous faut une compétition qui stimule, une coopération qui renforce et une solidarité qui unit”, en somme l’auteur l’écrit lui-même une transition (vers quoi?) qui passe par une “sociale écologie de marché”…” pour rassembler le plus grand nombre de citoyens sans passer par la case révolutionnaire ou populiste”.
Enfin, comme il prend prétexte d’une adresse à ses filles, Fabrice Van Borren termine par le coup de Madame Soleil en son dernier chapitre, “Que seront devenues Jade et Léna mes filles en 2050?”. Il imagine: A 52 ans Jade, à la tête d’une coopérative de voyages virtuels, franchit les mers et continents en avion électrique. Elle bosse dans des espaces de coworking et partage un appartement dans un écoquartier d’Orléans. Quant à Léna, 48 ans, elle est vétérinaire mais végétarienne, au zoo de Beauval, habite une belle maison à la campagne avec son mari chercheur, maison qu’ils ont restaurée grâce à un “congé de régénération familiale”. Le bonheur quoi.
La sociale démocratie ripolinée en vert et en numérique suffit-elle à faire une nouvelle à défaut que quelqu’un remette en cause la légitimité du capitalisme triomphant version économie de marché? La réponse appartient aux jeunes générations.
Ch.B
“Que vais-je dire à mes filles” par Fabrice Van Borren, a été publié à compte d’auteur.