Il l’a montré lors de la campagne électorale, Guillaume Peltier, patron LR du groupe d’opposition à la région (UDC), milite pour le “patriotisme économique”. Lors de la commission permanente régionale du 16 mars, il a souligné l’importance de la région en tant que donneur d’ordre (dans les lycées) ou financeur dans un secteur qui pèse 50 000 salariés directs et 7% de la valeur ajoutée régionale. Ce secteur est aussi un des principaux employeurs des travailleurs détachés.

Guillaume Peltier
Opposé à la directive sur ces travailleurs détachés, “tant que l’harmonisation sociale européenne ne sera pas effective”, le président du groupe UDC a demandé à l’exécutif de mettre en place une charte non contraignante de la part des entreprises du BTP, s’engageant à ne pas recourir à des travailleurs détachés sur les chantiers bénéficiant, tout ou partie, de financement de la région. Pour ce faire, Guillaume Peltier demande à la région d’étudier les pratiques de la ville d’Angoulême qui a mis en place ce “patriotisme économique”, par le biais d’insertion de critères
sociaux et environnementaux qui favorisent les entreprises locales et régionales.
A Angoulême, l’entreprise qui remporte un marché public doit employer sur les chantiers des travailleurs qui maîtrisent le Français. François Bonneau, le président de région, a promis que ces propositions seront examinées lors des états généraux de l’économie et de l’emploi dont le premier des six rendez-vous, consacré à l’industrie, aura lieu le mardi 29 mars à Orléans.
Ch.B