60 et quelques concerts plus tard, en dépit des vacances scolaires, de la pluie, des parkings devenus payants (et pas qu’un peu), le public des “Samedis du jazz”, que ces considérations triviales n’affectent manifestement pas, reste fidèle au poste. Fidèle à ce principe de programmation qui veut que, par définition, les groupes présentés, tous issus de la scène régionale, ne soient – sauf exception – pas connus de ceux qui viendront les entendre.

Belle preuve de confiance constante et renouvelée accordée à la Scène nationale d’Orléans et à ô jazz ! qui, depuis 2009, présentent ces rendez-vous mensuels avec LES jazz, selon le principe si bien formulé par Jacques Chancel : “Offrir au public non ce qu’il aime, mais ce qu’il pourrait aimer”.
Et qu’importe les quelques grincheux, hier contents, aujourd’hui pas contents… en attendant demain ? On leur rappelle au passage que ces concerts sont gratuits, organisés pour partie bénévolement pas quelques passionnés, qu’il n’y a pas un “vrai jazz” mais plusieurs expressions d’une esthétique en constante évolution, et que le “bruit” qu’ils croient parfois entendre ravit les oreilles de bien d’autres.
Et surtout merci à l’immense majorité de ces spectateurs fidèles qui, samedi 9 avril au Théâtre, étaient encore près de 400 pour écouter “The Maze”. Ils n’ont pas été déçus ! Car le groupe tourangeau emmené par Ronan Mazé, après quelques minutes de mise en chauffe, n’a pas tardé à envoyer un jazz swing énergique et joyeux, référencé mais libre, avec des envolées funk propre à faire bouger le plus blasé sur sa chaise.
C’était samedi et c’était bien.
JLD
Article repris du site ô’jazz !, tout savoir sur le jazz en région et bien au delà…

Photo Marie Line Bonneau