Cyrano pas mort !

Par Gerard HocmardGérard Hocmard

On n’entre pas dans la police si l’on n’aime pas l’ordre. Et si l’on aime l’ordre, on est a priori légitimiste, c’est-à-dire que l’on respecte la fonction quitte à garder pour soi le manque de considération que l’on peut avoir envers la personne. C’est dire la portée que prend alors un geste qui en soi remet en cause la légitimité, par exemple le silence de mort dans la foule regardant passer la berline royale rentrant de Varennes.

Une vidéo nous a montré hier cette scène étonnante d’un policier refusant de serrer la main d’un Président de la République tout frais rentré de Colombey, qui s’est raidi puis est passé.

Le Premier Ministre, qui le suivait et a eu droit au même traitement, a visiblement été interloqué avant que, dans une scène évocatrice des films américains dans lesquels un sergent de marines vient rituellement se placer nez à nez devant une recrue pour lui gueuler dessus, il ne vienne se placer nez à menton devant le policier pour le rappeler à ses devoirs. Le policier est resté droit et n’a pas flanché.

Cela avait de la gueule. À postures et paroles au vent, posture et demie et silence. C’était « d’autant plus beau que c’était inutile », selon la formule de Cyrano et tant pis pour l’avancement !

Gérard Hocmard

Commentaires

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  1. Ce n’est ni Cyrano ni Socrate ou tout autre rebelle à l’ordre établi, tout juste un supposé membre du maintien de l’ordre républicain , qui , comme ses collègues CRS (qui frappent une personne menottée et à terre) croit qu’il a le droit de ne pas respecter la loi .
    Un manifestant qui use de violence envers un policier commet un acte répréhensible et condamnable en justice mais un policier (ou un militaire) qui frappe, torture, viole, vole…) se met hors la loi.
    Reste à savoir si ce représentant de l’ordre publique-gardien de la paix commet un acte illégale en ne répondant pas au salut de son chef ou si ce n’est qu’un simple manquement au règlement.

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