La Fédération régionale des artisans boulangers-pâtissiers annonce qu’elle va mettre en vente très prochainement un pain au chocolat à 15 centimes d’euro, pour être plus prêt de la réalité de vie des candidats à l’élection présidentielle. “Nous avons eu l’idée en écoutant le candidat à la primaire de le droite et du centre Jean-François Copé, qui estimait le prix d’un pain au chocolat à 10 ou 15 centimes d’euro”, explique le président de la Fédération régionale des artisans boulangers-pâtissiers Francis Chouquette.
Pour parvenir à ce résultat qui, à première vue, semble difficile à obtenir, les boulangers ont trouvé la solution : “Nous allons fabriquer un pain au chocolat sans chocolat, et sans beurre non plus”, explique-t-il. “Ce sera probablement moins bon, mais c’est la seule solution pour se rapprocher au plus près de la fourchette de prix du maire de Meaux”, ajoute-t-il encore. Dans la même veine, le vice-président de la Fédération des boulangers-pâtissiers, Jean-Claude Viennoise, songe déjà au lancement d’un pain au raisin sans raisins, un pain au lait à l’eau (sans lait), un baba sans rhum.
“Il faut le comprendre : les candidats aux élections et particulièrement la présidentielle n’ont pas le temps de faire des courses, ils ignorent à peu près tout du concret de la vraie vie des vraies gens. Nous devons nous adapter et revenir aux prix qu’ils connaissaient la dernière fois qu’ils ont payé eux même des courses alimentaires…” expliquent F. Chouquette et J-C. Viennoise.
Personne ne sait encore si la chocolatine, emblème des boulangers de la Nouvelle-Aquitaine, va bénéficier de ce traitement de faveur. “Nous poserons la question du prix de la chocolatine à Alain Juppé”, s’interrogent les artisans boulangers. “On pourrait même imaginer baisser le prix de certaines pâtisseries, comme le Paris-Brest par exemple, en faisant un Paris-Dreux : ça serait moins cher !”
