Al Jarreau, l’un des plus grands chanteurs du jazz et de la soul du XXe et du début du XXIe siècle qui s’est éteint dimanche, à Los Angeles, à l’âge de soixante-seize ans , a illuminé à deux reprises, de tout son talent, de toute sa fantaisie et de toute sa gentillesse, que ce soit sur scène ou en coulisse, la merveilleuse aventure d’Orléans’Jazz au Campo Santo.
A ce festival, Al Jarreau se produisit une première fois en 1994 puis une seconde fois en juin 2012. Chacun de ces concerts, donné au pied de la cathédrale, dans un écrin à nul autre pareil, fut l’occasion de danser et de s’émouvoir à l’écoute du voix lumineuse de tendresse, dont le swing était à la fois de haut vol et malicieux.
Avec le décès d’Al Jarreau, une nouvelle part de la magie d’un grand festival orléanais, à qui il avait contribué à donner ses lettres de noblesse, s’est envolée.
Jean-Dominique Burtin.
Photos: Al Jarreau sur la scène du Campo Santo en juin 2012. Photo: JDB.