Pour aimer cette pièce, jouée au Théâtre de la Tête Noire (Saran) du 16 au 18 novembre, il fallaitt sans doute aimer les mondes étranges et surréalistes. Celui du “Mariage” de Witold Gombrowicz, et mis en scène par Julia de Reyke (création collective de Mind The Gap), en est un. Un univers, irréel, loufoque, voire de folie, dans lequel Henri nous plonge à travers un rêve.
Ce jeune soldat envoyé en France pendant de la Seconde Guerre mondiale, rentre chez ses parents dans sa Pologne natale. D’abord auberge, la maison familiale devient palais ; le père, pétri de religion, devient roi ; un roi déchu par son fils, tyrannique, qui s’apprête à épouser son ex fiancée devenue la bonne de la maison. Sa vie telle qu’Henri l’aurait souhaitée ?
Entre pouvoir, quête d’identité, amours équivoques, alcool et rapports humains difficiles, la pièce – très bien jouée au demeurant – enchaîne des scènes pas toujours faciles à comprendre, aussi noires que délirantes, entre instants de vécus et clins d’œil à la société actuelle (télé réalité…).
Au final un rêve long… 2h05 ! dont on a du mal à voir le bout et où il mène. Sauf, peut-être, les amateurs de l’univers si particulier de Gombrowicz.
E.B.