
De droite à gauche, Philippe Duchesne, Pascal Vilain, Jean-Louis Bernard et Marc Champigny.
Pascal Vilain, le président du Parti Radical du Loiret est candidat à la présidence de l’UDI (Union des démocrates et indépendants), le parti fondé par Jean-Louis Borloo qui tente de se donner des fédérations départementales. Et ce n’est pas du gâteau! Surtout après la galette des rois organisée samedi dernier par Florent Montillot, l’électron libre du centre droit, qui s’est bombardé “coordonnateur” de l’UDI à cette occasion.
A ce pré-baptême de la fédération UDI n’ont pas participé les responsables des deux principaux partis fondateurs de l’UDI, Pascal Vilain pour le Parti radical d’une part et Philippe Duchesne (élu à Villemurlin), délégué pour le Loiret du Nouveau Centre (qui n’a plus de président!). Accompagnés de Jean-Louis Bernard, ancien député (PR), de Marc Champigny (PR), les deux hommes ont expliqué mardi le boycott de la galette: “délai de prévenence insuffisant”.
Autoproclamé coordonnateur

Pascal Vilain.
Pour le duo Vilain-Duchesne, “Florent Motillot s’est autoproclamé coordinateur”. Lequel coordinateur n’est pas pour autant un capitaine ni un chef de bataillon mais un “simple administrateur provisoire chargé des affaires courantes en vue des élections. “Je n’ai jamais vu aucun PV de réunion disant que Florent Montillot est administrateur provisoire” lance Philippe Duchesne. “Il fait du boulot mais cela ne fait pas de lui un capitaine” estime Pascal Vilain. A moins qu’il n’ait été désigné par Paris…
Soucieux de bâtir un parti, l’UDI dans le Loiret, qui se veut à la fois indépendant tout en garantissant son alliance avec l’UMP, les radicaux et membres du Nouveau centre voudraient bien élever le débat. Mais on en revient toujours à l’empêcheur de centrer en rond qu’est Florent Montillot qui, après avoir été remercié de l’UMP puis du Nouveau centre, se rêve à la tête de l’UDI du Loiret.
Ni contorsion, ni acrobatie
C’est alors que Jean-Louis Bernard en vieux sage à qui on apprend pas à faire des grimaces et qui a apporté son soutien public aux deux hommes, lance l’argument qui tue: “comme président de l’UDI il faut quelqu’un qui ait une certaine stabilité Et non pas quelqu’un qui fasse des contorsions et des acrobaties…on ne balaye pas le spectre politique au grès des vents”. Or les rapports avec l’allié UMP seront primordiaux d’où la conclusion de Jean-Louis Bernard “nous ne pouvons pas nous donner un président qui a eu un casus belli avec l’UMP, il nous faut un rassembleur pas un diviseur”. Autrement dit “tout sauf Montillot”. CQFD.
Le scrutin en avril
Pour sa part Philipe Duchesne n’a pas exclu d’être candidat mais, s’il y a un second tour à l’élection du président de l’UDI, il soutiendra Pascal Vilain. Le fichier des électeurs de l’UDI (membres à jour de cotisation) sera clos le 28 février et l’élection pour la présidence aura lieu en avril à une date qui reste à préciser. Il s’agira alors de gagner le rapport de force entre les deux camps, et entre temps, il risque d’y avoir du sport. Le camp Vilain a précisé qu’il respectera le résultat du scrutin, quel qu’il soit. En espérant que ce vote ne soit pas contesté comme au plan national chez l’allié UMP. Mais selon toutes vraisemblances on s’achemine vers un duel Vilain-Montillot.
Ch.B