Quand Marc H. Choko, chasseur d’affiches, rencontre Michel Dubois

À la question « qu’est-ce qui vous a mené jusqu’à Michel Dubois ? », Marc H. Choko répond sans hésitation : « son travail avec Michel Quarez ». C’est donc sous le patronage imprévu du grand affichiste que se sont rencontrés à Orléans, par un dimanche pluvieux et venteux de février, les deux protagonistes.

Marc H. Choko, professeur émérite à l’école de design de l’université du Québec à Montréal est aussi auteur, conférencier et commissaire d’exposition. Son sujet de prédilection : l’affiche qu’il collectionne depuis l’âge de 16 ans. Auteur notamment de « Canadian Pacific » ouvrage qui retrace l’histoire des 100 premières années de la compagnie à travers ses affiches de publicité, photographies et autres documents ou encore de « L’affiche au Québec », hymne à la création artistique et à la production sérigraphique, Marc H. Choko est en perpétuelle quête de trésors qui pourraient venir enrichir sa collection. C’est donc sur sa demande que Michel Dubois, imprimeur sérigraphe orléanais de renom, a accepté d’ouvrir les portes de son impressionnante collection d’affiches dont il s’applique actuellement à relier les pages pour composer une partie de la riche bibliothèque de sa vie professionnelle.

Celles signées d’agences ou de graphistes reconnus, véritables perles, ont bien évidemment réuni les deux passionnés. Ainsi la géniale création de Cassandre en 1935 pour les vins Nicolas, reprise par Alliance graphique dans les années 1990 et imprimée dans les ateliers Dubois Sérigraphie, a suscité l’admiration du Franco-canadien. Ou encore la très chic « Au printemps Le vêtement Brummell » signée Capiello en 1936, rééditée pour les magasins parisiens du Printemps. Enthousiasme partagé pour la créativité de l’artiste mais aussi pour la réalisation au millimètre du sérigraphe, car, faut-il le rappeler, c’est bien à quatre mains que la prouesse se réalise.

Ces quelques heures passées dans la « caverne d’Ali Baba » selon l’expression même de Marc H. Choko, ont scellé une sympathie réciproque, sorte de couloir du temps entre Orléans et Montréal, à coup sûr un pont virtuel entre deux références en la matière.

A suivre ?

BAD