
Sibeth Ndiaye à la rencontre des marcheurs de l’Orléanais
La porte-parole du Gouvernement est venue découvrir plusieurs structures sociales avant de rencontrer les militants de la République en Marche.
Secrétaire d’État auprès d’Édouard Philippe mais surtout porte-parole du Gouvernement Sibeth Ndiaye répond comme tous les ministres à une injonction présidentielle : aller porter la bonne parole sur le terrain, rencontrer les « vrais gens », écouter, dialoguer si possible. En mission elle est donc venue passer une partie de la journée hier d’abord à la Maison de santé de l’Argonne où elle a été accueillie par Olivier Carré avant de rencontrer les responsables de l’association « les amis de Pierre » à Orléans puis « L’Arche des Souvenirs » à Cléry-Saint-André. A chaque fois elle a pu rencontrer des élus, des responsables associatifs, des usagers afin que les doléances s’expriment en prélude à des « réponses pragmatiques ». Elle a donc « plutôt bien fait le job » en faisant preuve d’attention, d’écoute voire de compassion en promettant que « tout serait répercuté auprès des services compétents ».

Sibeth Ndiaye à la rencontre des professionnels de la maison de santé de l’Argonne
Échec de l’intégration
Changement de cadre le soir même dans un bistrot du centre d’Orléans où la Secrétaire d’État avait abandonné son costume ministériel au profit d’un discours militant. Compagne de route d’Emmanuel Macron dès la première heure Sibeth Ndiaye a une parole qui compte et qui est écoutée en haut lieu. Plusieurs dizaines de militants marcheurs se sont donc pressés pour un mini « grand débat » dans lequel Sibeth Ndiaye a répondu avec aisance à une multitude de questions sur l’assassinat des policiers, le terrorisme, la radicalisation islamiste (« on a failli dans nos politiques d’intégration, quand on est noir ou arabe il y a des soupçons de ne pas être des Français comme les autres »), la réforme des retraites, etc. A demi-mots on pouvait deviner un besoin d’encouragement des militants surtout à l’approche des municipales : « que pouvons-nous faire dans nos comités locaux ?» voire d’explication : « pourquoi il n’y a pas plus de communication sur les grandes réformes du gouvernement comme le reste à charge zéro pour les lunettes et les appareils dentaires à compter du 1er janvier prochain ?».
Un avant et un après les gilets jaunes
La question essentielle est peut-être venue d’une militante marcheuse, par ailleurs anthropologue : « pourquoi toute l’action du gouvernement dans l’acte 2 du quinquennat se réfère-t-elle sans cesse aux gilets jaunes ? ». La réponse est une belle preuve de résilience : « on en a peut-être fait trop » en évoquant un « traumatisme », une « déchirure ». Inutile de sous-estimer cette crise : « il y a eu un avant et un après mai 68, comme après les attentats de 2015. Il y aura peut-être un avant et un après gilets jaunes ».
J.-J.T