Une polémique a de nouveau agité la majorité à propos d’un emploi chiffré à 10 000 euros et destiné à aider le groupe de droite dissident.

Un conseil municipal profondément divisé
Pour l’avant dernier conseil municipal de la mandature la quiétude aurait dû être de mise : aucune délibération sensible voire critique susceptible d’échauffer les esprits ou de raviver les rancœurs ‘était inscrite à l’ordre du jour. Mais tout est bon semble-t-il pour que la majorité s’enfonce un peu plus chaque jour dans la division. Tout avant pourtant bien commencé avec le bilan du recensement qui place Orléans avec 116 685 habitants dans une dynamique très positive. La ville a en effet gagné 2 399 habitants depuis 2015 et même de 1 903 depuis 2019 ce qui en fait la plus forte progression des villes de la région. De même d’autres paramètres s’affichent au vert : le taux de chômage (7,4%), les créations d’établissements, l’augmentation du nombre d’étudiants (+15% entre 2015 et 2019), de logements, etc. « Orléans se réjouit le maire est une ville plus jeune que la moyenne ce qui s’explique par le dynamisme économique. Mais il existe pourtant des îlots de pauvreté, au sud du centre-ville ce qui fait d’Orléans la ville la plus pauvre après Saint-Jean-de-la-Ruelle ».
Tous les élus se réjouissaient donc de ce constat encourageant jusqu’à ce que l’adjoint aux finances Michel Martin mette le feu aux poudres sur une banale délibération sur les emplois de la ville.
Débat surréaliste !
Il y était en effet inscrit la création pour trois mois d’un poste de collaborateur pour le groupe dissident les Orléanais. Certes ces élus avaient demandé ce poste obtenu après un transfert d’une collaboratrice des services internes vers leur groupe. Les Orléanais estimaient donc qu’avec ce transfert le cout serait nul pour la ville. Mais la direction des services a décidé de remplacer le poste désormais vacant avec le recrutement d’un nouveau collaborateur pour un cout de 3 185 euros par mois pendant trois mois soit 10 000 euros au total. Une simple décision administrative pour le maire, une « manipulation » pour Florent Montillot ou Charles-Éric Lemaignen destinée à montrer que leur dissidence allait être financée par les contribuables orléanais. S’ensuivait un charivari, un chaos des interventions dans un débat incompréhensible avec même la mise en avant d’une collaboratrice du directeur des services qui aurait été sanctionnée. Débat un peu surréaliste et pitoyable (le groupe les Orléanais a voté contre la délibération créant leur poste de collaborateur …qu’ils avaient demandé…) finalement clos par le maire : « 4000 agents vous regardent, quelle honte ! ».
J.-J.T.