Ils n’ont rien vu
Depuis le mois de mars elle n’a pas bougé. Rue Jean Hupeau, à Orléans, sur un mat publicitaire, une affiche est toujours à l’affiche, invitation à se rendre à l’un des spectacles annulé de la Scène nationale d’Orléans prévu le 24 mars dernier. Ils n’ont rien vu, tel est le titre malheureusement de circonstance de ce rendez-vous que personne n’aura pu, en effet, honorer.
Beaucoup le regrettent car il s’agissait de la création 2019 du Centre chorégraphique national de Tours que dirige Thomas Lebrun, une pièce qui a pour point de départ Hiroshima mon amour, de Marguerite Duras et d’Alain Resnais.
Tout comme le titre de sa pièce chorégraphique, le message de Thomas Lebrun accompagnant cette dernière est aujourd’hui plus que jamais prenant. Il parle du temps et de la disparition : « La disparition d’autant de personnes le temps d’un éclair. La disparition de la nature le temps d’un souffle. L’importance de la mémoire, aujourd’hui et pour demain. »

©Jean-Dominique Burtin
JDB