
C’est le propre de l’esprit humain, le tiraillement des sentiments. D’un côté, le verre à moitié plein et ce soulagement de voir les salles culturelles rouvrir en partie et proposer spectacles et concerts, même dans des conditions particulières, voire incertaines. De l’autre côté, forcément, le verre à moitié vide, avec d’autres salles, celles debout, encore dans l’incapacité de pouvoir proposer ce pour quoi elles existent : des rencontres entre artistes et public. La rentrée culturelle 2020 se profile ainsi, toussotante mais bien réelle au prix de nombreux efforts de la part des acteurs culturels.

Mars-Septembre 2020 : 6 mois, une demi-année, une éternité pour les salles culturelles contraintes à une fermeture brutale au début du printemps. A l’époque, personne n’aurait pu prévoir que cette fermeture durerait autant de temps, ni qu’elles rouvriraient tant bien que mal en cette rentrée de l’automne 2020 avec une épée de Damoclès toujours présente.
Mathieu Giua