]Mag Dossier] 20 ans du Val de Loire à l’Unesco, l’inscription, un booster touristique

C’est une évidence, un site « labellisé » Unesco, c’est vendeur ! Et le Val de Loire n’échappe pas à la règle, même si les chiffres touristiques liés proprement au périmètre inscrit sont inquantifiables. Angle privilégié de la presse étrangère, le Val de Loire l’est aussi pour la presse française : l’expérience nature aura illustré cette année 25 % des parutions françaises.

La Région Centre-Val de Loire concentre une densité de châteaux et de sites historiques unique au monde qui en 2019 a attiré 8,3 millions de touristes. Ici, le château d’Amboise. ©Jean-Luc Vezon

« Qu’est-ce qui vous a incité à choisir cette destination en lieu de vacances ou de séjour ? ». La question de l’Étude sur les clientèles du cabinet 4V est récurrente depuis 2010, 2014 et 2019, tout autant que la réponse : l’inscription du Val de Loire à l’Unesco. Et ce, pour 1 étranger sur 5 (Espagnols (35% ), Italiens (27%) et Allemands (22%)) et 1 Français sur 10. « Une influence qui n’est donc pas neutre pour le territoire » , souligne Marie-Estelle Beaudouin, Directrice du Comité Régional du Tourisme du Centre-Val de Loire. 

Leur motivation ? Un top 3 : visites de châteaux et de monuments, visites de parcs et jardins, et visites de musées. « Un facteur d’attractivité majeur qui s’est renforcé, différenciant et spécifique à notre région. Avec un marketing touristique qui correspond au positionnement et aux valeurs Unesco portées par l’interaction entre les hommes et son environnement ». Telle une nature préservée, ressourçante, et inspirant un slow tourisme par essence, durable avec des activités qui vont permettre de découvrir toutes les autres facettes du Val de Loire : observation de la faune et de flore, batellerie, pêche en Loire, œnotoursime (plus de 350 caves ouvertes) avec des terres viticoles, où s’étend une grande variété de cépages et de vins, exploitées en lieux de découvertes, d’histoire et de dégustation… Bref, un Jardin de la France qui cultive un vrai art de vivre.

Une réappropriation de la Loire

Sur ce long ruban classé de 280 km, s’inscrit un itinéraire cyclotouristique parallèle à la Loire : la Loire à Vélo (621 km en région Centre-Val de Loire sur les 900 km que compte la totalité du tronçon jusque dans les Pays de la Loire). « Un vrai booster !, poursuit Marie-Estelle Beaudouin. Un itinéraire majeur qui tire l’ensemble vers le haut en termes de pratique, permettant une découverte du fleuve et du territoire au plus près en s’arrêtant où et quand on veut ». Une option d’itinérance qui a séduit  29 % des touristes étrangers, en 2019 (1 étranger sur 3 contre 1 Français sur 5). 

Atout majeur du Val de Loire, la Loire à Vélo déroule 800 km d’itinéraire le long du Fleuve. ©DD/CRT

Avec une densité de châteaux et de monuments historiques unique au monde (22 grands sites patrimoniaux), « l’inscription du Val de Loire es, et a été, un révélateur, y compris pour les habitants qui ont découvert la valeur de leur patrimoine, grâce à la Loire à Vélo mais aussi à un aménagement des quais ou encore au Festival de Loire par exemple à Orléans… Il faut faire en sorte que cette inscription soit méritée et conservée ».

Un anniversaire passé inaperçu…

Sur le plan médiatique, un site Unesco a souvent la faveur des pages des magazines, et concernant le Val de Loire particulièrement celles de la presse étrangère qui aime en parler. « Les Asiatiques et les Américains sont très attachés à cette inscription qui est pour eux un gage de qualité et de respect d’un lieu », souligne Marie-Estelle. 

Pour le Comité régional du Tourisme (CRT), ces 20 ans ont bien entendu été l’un des axes de communication travaillé par le Centre-Val de Loire. Une communication qui a d’ailleurs plutôt bien fonctionné au regard du contexte sanitaire, puisque selon le CRT « trois communiqués de presse ont déclenchés 10 parutions sur les 15 qui évoquent le Val de Loire, soit environ 25 % des parutions françaises ». Pour autant, ce sont les expériences nature plus que les 20 ans de l’inscription qui ont attiré les journalistes à la recherche de nouvelles choses sur la région. « La presse nationale souhaitait sortir des dates anniversaire, du 500e des Renaisances, et des châteaux. Par ailleurs, l’actualité du Coronavirus n’a pas permis à ces 20 ans de l’inscription de prendre pleinement leur envol… », conclut le CRT.

Aura t-elle raison encore d’un autre anniversaire en 2021 : celui de la dixième édition du Festival de Loire ?

Estelle Boutheloup

Photo de Une : Le château d’Amboise ©Jean-Luc Vezon

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