Une manifestation a rassemblé près de 180 personnes ce lundi 8 mars, journée internationale des droits des femmes, à Orléans. Le cortège s’est élancé de la place De Gaulle à la Préfecture, en présence de nombreux hommes.
Eux aussi se mobilisent. Comme pour rappeler que le féminisme appelle à l’égalité des sexes et pas à une suprématie de l’un sur l’autre. Si la manifestation en l’honneur de la journée internationale des droits des femmes en ce lundi 8 mars était majoritairement féminine, ils étaient aussi de nombreux hommes à scander les mêmes slogans prônant notamment l’égalité salariale et professionnelle. Un constat et une évolution vus d’un très bon œil par plusieurs participantes, heureuses de dépasser les clivages et ainsi de solliciter l’ensemble de la société, alors qu’elles ont l’impression que la situation empire petit à petit.

Manifestation du 8 mars 2021 à Orléans (Loiret). Crédit : Delphine Toujas
Parmi les messieurs présents, des visages connus. Ainsi, les militants du Parti Communiste Français (PCF) ont eu la visite de Fabien Gay, sénateur (PCF) de Seine-Saint-Denis, venu soutenir la tête de liste du parti Sylvie Dubois, qui lançait sa campagne pour les Régionales. Comme les près de 180 personnes réunies de la place De Gaulle à la Préfecture d’Orléans (Loiret), lui aussi est venu réclamer davantage d’égalité et promouvant l’émancipation des femmes.
Un même combat
A grand renfort de slogans pour l’égalité professionnelle, notamment des salaires, et contre l’exploitation et le harcèlement, le cortège a pris tout son temps pour parcourir les 650 mètres séparant le point de rendez-vous de celui de la dispersion. « J’ai deux enfants, dont une fille de 11 ans, explique Jonathan. Je trouve qu’il y a beaucoup de choses importantes à défendre. Je souhaite qu’elle puisse avoir les mêmes opportunités qu’un homme et les mêmes droits. En France ça va, mais le droit à l’avortement recule dans certains pays donc rien n’est acquis. »

Fin de la manifestation du 8 mars 2021 à Orléans (Loiret). Crédit : Delphine Toujas
Un avis que partage Sylvain, un retraité syndiqué à la CGT. « Je suis là parce que les droits des femmes me tiennent particulièrement à cœur, affirme-t-il. En tant que syndicaliste, ça m’apparaît être une priorité dans la période où il y a tant d’agressions, de violences envers les femmes. C’est insupportable. Les féminicides m’ont fait beaucoup réfléchir. Les questions salariales aussi et celle-ci est encore loin d’être réglée. Il y a d’autres combats comme le droit d’être respectée, d’avoir un déroulé de carrière similaire à celle d’un homme, le droit pour les femmes de prendre des responsabilités professionnellement. »
Son camarade, Claude, lui aussi syndiqué à la CGT veut aller encore plus loin : « Le 8 mars est devenu international, mais il ne faut pas que ça s’arrête à une seule journée médiatique. Cette journée date de très longtemps pour aller vers l’égalité. Des revendications plus qu’actuelles aujourd’hui : il y a toujours une différence de salaire de 20% par rapport aux hommes, sans compter le fait que les conjointes ou mères de famille ont leur travail mais doivent aussi bien souvent s’occuper de la maison. Avec la période du confinement, elles sont encore plus touchées que les hommes par l’isolement lié au télétravail par exemple. » Pour tous les participants, hommes et femmes confondus, c’est bien là le plus important : faire tous les jours, peu importe la date, avancer les droits des femmes.
Delphine Toujas
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