Signature d’une convention globale pour la défense des femmes victimes de violence conjugale

« Combattre les violences faites aux femmes, c’est le combat de la société toute entière. Plus jamais une femme ne doit être tuée par celui qui prétendait l’aimer. Personne ne meurt jamais d’amour », s’est exclamé Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations.

Sophie Brocas, Préfète de Région, Aurore Bergé, Marc Gaudet, Président du Conseil départemental du Loiret. Photo Magcentre

 

Par Philippe Emy.

 

La ministre s’est rendue, ce vendredi 11 avril 2025, à la Maison des femmes du Centre Hospitalier Universitaire d’Orléans pour signer une convention locale de prise en charge globale des femmes victimes de violences associant l’État, le Département, la Banque de France, la CPAM, la CAF, la MSA et France Travail.

Le constat reste sévère : depuis le début de l’année, 20 féminicides ont été commis en France et 28 enfants sont désormais orphelins. Chaque femme doit pouvoir trouver un accompagnement global et cette convention vise à y répondre. En France, il existe déjà 100 maisons de santé des femmes, adossées aux établissements hospitaliers comme celle du CHU d’Orléans.

La ministre a détaillé 3 outils essentiels pour lutter contre ce fléau :

– L’aide universelle d’urgence, aux victimes de violences conjugales. Elle permet de sécuriser financièrement et de faire face aux dépenses immédiates (549 aides rien que pour le département du Loiret). Il devient possible de se désolidariser du compte joint et d’obtenir un compte anonyme. Grâce à l’aide des services sociaux, un logement peut être alloué et son adresse tenue confidentielle. Enfin, France Travail aide à trouver un travail rendant possible une autonomie financière.

– L’ARIPA (agence de recouvrement des impayés de pension alimentaire) :
Les impayés sont ainsi récupérés et versés aux familles, et les mauvais payeurs sont poursuivis.

– Le dépôt de plainte directement à l’hôpital : depuis février 2024, il permet ainsi un accès simplifié et rapide à la justice, un recueil précoce des preuves dès le premier contact violent, et assure une prise en charge médico-sociale.

La ministre rappelle aussi qu’une chaine de solidarité doit se mettre en place, notamment en appelant le 17 au moindre doute de violence. Les violences faites aux femmes ne sont pas une affaire privée, ni de couple, ni de famille, mais l’affaire de toute la société.


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Commentaires

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  1. un grand pas… pour les seules femmes cis hétéro.

    quand on sait que les hommes sont tout autant victimes, et que proportionnellement, ce sont les lesbiennes qui tiennent la triste première place, je n’y vois au contraire que sexisme, homophobie et mépris pour toutes les victimes n’entrant pas dans LA case.

  2. On pourrait rappeler qu’à Orléans, c’est l’élue communiste Dominique Tripet qui fut à l’initiative d’une structure d’urgence pour les femmes battues en 2018, à la suite d’une mission que lui avait confiée le Maire de l’époque Olivier Carré. lequel n’était pas sectaire, loin s’en faut.

  3. Pour conforter ce que dit Bernard THINAT, au sujet d’une structure d’urgence pour les femmes victimes de violences masculines, je peux préciser qu’une association APROFED composée de personnes très investies sur le sujet avait monté un projet de centre d’hébergement 24/24 et l’avait proposé au Préfet de l’époque VIAU qui l’a refusé. Nous avions tout, l’équipe, le lieu, l’architecte et la volonté d’aboutir pour 600.000 € en 2005. L’absence d’une telle structure dans le Loiret est toujours criante. Cet échec avait donné l’ouverture de 10 places pour des femmes victimes de violences masculines dans 2 associations spécialisées. Mais je ne décolère pas sur la façon dont nous traitons cette inégalité. On ne traite pas les causes mais seulement les conséquences des violences. Pourtant nous ne naissons pas victimes ! Nous pouvons naître femme ou homme et un des facteurs de lutte réelle contre les violences est l’éducation des filles et des garçons. Pourquoi ne pas en faire une grande cause nationale. Tant que les politiques publiques ne s’en saisiront pas rien ne changera. 220 femmes meurent en France chaque année sous les coups de leur conjoint ! C’est inadmissible d’accepter cela ! Nous sommes toutes et tous responsables mais pas coupables ! Nous pouvons faire en sorte que cela change tout autour de nous ! Merci de Monique LEMOINE

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