On en sait un peu plus sur la configuration au centre et à droite pour les municipales à Blois. L’alliance Renaissance, UDI, MoDem, radicaux valoisiens et Républicains est déjà dans les starting-blocks, prêts à en découdre avec Marc Gricourt.
Conseillère municipale et députée suppléante MoDem, Mathilde Desjonquères va receuillir les attentes des habitants. Crédit photo JL Vezon.
Par Jean-Luc Vezon.
Le centre et la droite partiront-ils unis aux élections municipales à Blois, ce qui serait une grande première depuis 50 ans ? C’est en tout cas la volonté des participants à la première réunion de campagne qui s’est tenue au bistrot de Léonard mercredi 21 mai au soir.
Une cinquantaine de personnes avait répondu présentes à l’invitation du quatuor composé de Mathilde Desjonquères (MoDem), Anne-Sophie Aubert-Ranguin (non encartée), Michel Pillefer (LR), Anis Sabri-Lebaron (UDI), à l’origine d’Unis pour Blois. Dans la salle, de nombreux habitants des quartiers mais aussi un gros staff d’élus et membres du MoDem : Gaëtane Touchain-Maltête, conseillère régionale, Jean-François Mortelette, ex-tête de liste face à Marc Gricourt en 2008 ou Étienne Panchout, coleader de l’opposition dont la présence signe l’adhésion à la démarche.
Au côté de Déborah Sciou, on notait aussi la venue du conseiller départemental de Veuzain-sur-Loire Yves Lecuir pour les Républicains. La réunion a vite tourné à une critique acérée de la gestion municipale. « On lâche les rênes de l’endettement », « le projet action Cœur de Ville patine, il manque une foncière », « l’entrepreneuriat, c’est un gros mot », « la municipalité travaille à huis clos, il y a une opacité sur l’attribution des subventions », a-t-on pu entendre entre autres.
Un ancien vice-président d’un important club de football des quartiers nord (AFC) s’en est pris au manque d’infrastructures sportives dans les quartiers : « Football ou rugby, on joue sur des terrains en mauvais état et on nous empêche d’en construire de nouveaux ». Cyril Hénault, vice-président du Blois Foot 41, a poursuivi la charge : « La culture, c’est bien mais agir pour que les gosses ne restent pas dans la rue, c’est mieux ».
La députée suppléante Mathilde Desjonquères a piloté pour sa part un questionnaire soumis aux participants via un QR code. Sans surprise, il en ressort des attentes fortes en matière de commerce de proximité, sécurité, mais aussi d’activités pour les jeunes ou de logement.
« Pour mettre fin à 18 ans de gestion Gricourt, nous faisons l’union de la droite, du centre et de la société civile. Elle est ouverte à Malik Benakcha. Je suis sûr qu’on va se retrouver pour gagner », s’est félicité Michel Pillefer heureux de constater le ralliement des troupes locales du parti présidentiel Renaissance. Son représentant et vice-président Nicolas Vasseur a validé le processus d’élaboration collective d’un projet qui sera construit à partir des attentes des habitants.
L’hypothèque Benakcha
Candidat déclaré depuis le 15 mai dernier, Malik Benakcha n’était pas présent au bistrot de Léonard, mais l’homme, joint par Magcentre, se veut bienveillant sur la démarche des partis politiques et ouvert pour la suite : « Cette démarche est utile et complémentaire de la mienne qui est d’aller sur le terrain rencontrer les Blésois pour les convaincre de mettre fin au système Gricourt ».
L’avenir ? Seul mais déterminé, le chef d’entreprise n’écarte pas la possibilité d’un rassemblement si « une dynamique au-delà des partis est mise en place ». « Je verrai le moment venu mais je souhaite avant tout que cette union ne se trompe pas de combat », ajoute-t-il.
Le conseiller municipal et communautaire républicain, proche de Bruno Retailleau, réunira son équipe de campagne la semaine prochaine avant d’arpenter les quartiers comme il le fait depuis six ans.
MaliK Benakcha (3e à partir de la G) lors des cérémonies du 8 mai, propose une méthodologie différente avant d’envisager l’union. Crédit MBCL
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