La liste des écologistes et des représentants des quartiers vient de dévoiler une partie de son programme électoral. D’autres propositions suivront le 22 juin ainsi qu’un chiffrage pour rendre le projet « crédible et réalisable ».
Le collectif OSE propose une expérimentation de la piétonnisation du pont Georges V d’Orléans. Photo Magcentre
Par Jean-Jacques Talpin.
Premier « collectif citoyen » à s’être déclaré pour les municipales de mars 2026, OSE (Orléans Solidaire Écologique) vient de rendre publique une partie de son programme. « C’est le fruit de plus de deux ans de travail, explique Christine Tellier, présidente d’OSE qui rassemble des écologistes et les représentants des quartiers d’ECO (Élan Citoyen Orléanais), de nos huit groupes thématiques et de 10 réunions publiques. Des centaines d’heures de travail préparatoire depuis deux ans ont été le préalable à des échanges avec les citoyen.ne.s lors de réunions publiques qui ont apporté des idées nouvelles, amélioré les premières propositions, permettant d’en décliner déjà une partie dans les différents quartiers ». Chaque groupe de travail (éducation, mobilités, culture, santé et solidarités, urbanisme et environnement, sécurité, démocratie) a soumis au vote des adhérents trois premières propositions.
Des propositions soumises à consultation
Ces dizaines de propositions (disponibles sur www.orleans-solidaire-ecologique.fr) représentent donc l’ossature du futur programme. Elles sont pour cela soumises dès aujourd’hui à un sondage et une consultation publique (orleans-solidaire-ecologique.fr/consultation) où chaque citoyen pourra définir ses propres priorités. Parmi ces propositions citons : aller progressivement vers le 100% bio et local dans les cantines scolaires, gratuité progressive des transports urbains, Orléans ville 30, expérimentation de la piétonnisation du pont George V, favoriser les actions culturelles dans tous les quartiers, développement de maisons de jeunes, du sport et de la culture, passerelle sur la Loire entre le Cabinet Vert et l’île Charlemagne, requalification du faubourg Bannier Nord, généralisation à tous les quartiers de l’îlotage de la police municipale à pied, à vélo, à cheval, création d’une assemblée citoyenne (200 citoyens tirés au sort), etc.
Ne pas raser gratis !
D’autres propositions suivront et seront dévoilées le 22 juin. Ce sera le cas pour le commerce ainsi que pour l’économie et le budget dont le groupe de travail a été chargé de chiffrer ces propositions « afin d’évaluer leur faisabilité et de planifier leur réalisation ». Pas question donc de « raser gratis » et d’avancer des projets qui se révéleraient irréalisables après l’élection. C’est ainsi que dans le domaine des mobilités, les plus coûteuses, OSE parle « d’une gratuité progressive du réseau TAO selon les possibilités financières de la Métropole » tandis que la passerelle sur la Loire est renvoyée à « une étude de création ». Une fois le « grand sondage » achevé et les dernières propositions élaborées, OSE devrait dévoiler son programme global en septembre pour le lancement officiel de la campagne municipale. D’ici là d’autres échéances peuvent bousculer ce programme et son calendrier. Il n’est en effet pas encore exclu qu’une liste d’union voie le jour avec « Maintenant Orléans », le collectif de gauche (PS, PC, Génération·s et d’autres petites formations) qui lui aussi a lancé sa propre « grande consultation citoyenne ».
Intégrer des OPNI ?
Un rapprochement désormais envisageable depuis que « Maintenant Orléans » s’est débarrassé du « boulet » de La France Insoumise qui a pris le large du collectif et qui devrait partir sous ses propres couleurs peut-être avec le NPA. La gauche sera d’ailleurs mobilisée ce vendredi 23 mai avec une présence dans le quartier de l’Argonne autour du logement en présence du sénateur communiste Ian Brossat. La situation politique devrait donc se décanter d’ici l’été avec des impératifs : régler la bataille des égos pour mener une éventuelle liste de gauche écologiste unie (Jean-Philippe Grand versus Baptiste Chapuis) et intégrer d’autres OPNI (objets politiques non identifiés) comme Caroline Janvier ou Yann Chaillou…
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