« Comme un air de Bach » à Meung-sur-Loire

Dans le cadre de ses « Scènes vagabondes », la Scène nationale d’Orléans a invité l’ensemble vocal et instrumental « L’Escadron Volant de la Reine » pour un concert de haute qualité à la collégiale de Meung-sur-Loire (45) ce samedi 17 mai.

L’escadron volant de la reine en concert à Meung-sur-Loire. photo AC Chapuis

 

Par Anne-Cécile Chapuis.


« Comme un air de Bach » porte bien son nom, mais c’est au pluriel qu’un voyage chez la famille Bach a été proposé ce samedi. En effet, nombreux sont les membres de cette famille de musiciens à avoir produit de la musique mais tous ne sont pas passés à la postérité. Ce concert a permis la rencontre avec Johann Christoph (le cousin du père de Jean-Sébastien), Johann Michael (également petit cousin) ou Johann Michael (le beau-père).

De la très belle musique en tout cas, interprétée avec brio par un magnifique ensemble vocal et instrumental.

L’escadron volant de la Reine : du haut de gamme

L’ensemble s’est créé il y a une dizaine d’années sur un objectif commun : faire découvrir la musique des XVIIe et XVIIIe siècles, avec « une organisation non hiérarchisée alliant rigueur et fantaisie » comme le pratiquaient les dames de compagnie de Catherine de Médicis. Fort d’un palmarès déjà très fourni et d’une expérience riche en France et à l’étranger, l’ensemble a régalé le public de Meung-sur-Loire, venu nombreux pour savourer cette « pépite » de la musique baroque.

Quelques éléments d’introduction par Clément Geoffroy, continuiste. Photo AC Chapuis

Un programme varié qui joue avec l’acoustique

Le concert démarre par un très beau choral a capella et s’enchaine sur un motet qui offre un contraste entre des instruments véloces et le chœur en teneur. Puis c’est un magnifique aria pour alto, très poignant et empli d’émotion, suivi d’un aria pour soprano avec de beaux effets de crescendo. Un moment phare de la soirée est offert avec l’ouverture en sol mineur de Johann Bernhard Bach, rarement entendue en concert, qui déploie une palette de sonorités multiples avec les soli confiés à chaque instrument. Retour ensuite à Jean-Sébastien lui-même avec la cantate BWV 135. Les quatre solistes l’entonnent dans le fond du chœur, puis rejoignent l’ensemble pour enchainer airs et récitatifs, et finir avec un choral en tutti. Le tout est placé sous le signe du haut de gamme où chaque musicien montre ses qualités individuelles mises au service de l’ensemble (mention spéciale au premier violon, Marie Rouquié, impressionnante de présence et d’agilité).

Les spectateurs ont salué comme il se doit cet ensemble tout en finesse et en musicalité, qui sait, sans direction, captiver l’auditoire en explorant l’espace, développer une complicité communicative, et dénicher des pièces inédites du répertoire baroque.

Pour en savoir plus :

www.escadronvolant.com/discographie

www.theatredorleans.fr


Pour aller plus loin dans Magcentre :

Bach à l’Institut : éblouissantes Folies Françoises

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