L’équipe, sous l’égide de son directeur Christophe Galent et de son directeur-adjoint Renaud Deback, a présenté l’année à venir. En droite ligne des deux premières années, donc à base de cirque, de danse et de musique. Des incontournables de quelques compagnies déjà connues et des pépites à découvrir. Le programme est riche et attirant !

Qui som? Photo Jérôme Quadri.
Par Bernard Cassat.
La Scène nationale d’Orléans va bien. Le public de l’agglomération a suivi les propositions de spectacles en remplissant les salles tout au long de la saison qui s’achève. Son directeur se réjouit d’un tel succès. Non seulement pour le plaisir de partager et de faire découvrir les spectacles qui lui tiennent à cœur, mais aussi pour des raisons financières. Une telle structure coûte cher, les troupes invitées (et bien reçues, toutes le disent) ne vivent pas que de création ! De plus, Christophe Galent a une fois de plus, en présentant la saison à venir, précisé son intérêt pour les grands plateaux, ceux où des troupes importantes déploient leur envergure grâce au nombre d’artistes sur scène.
La Scène nationale d’Orléans investit dans la création
Le confort financier lui permet d’augmenter ses investissements dans la création, notamment avec des artistes associés (l’ensemble La Tempête avec son spectacle Sybille(s), La Phenomena avec The Democracy Project). Et cette année avec un petit nouveau, Joaquim Fossi (Le Plaisir, la Peur et le Triomphe). Et il y a en plus les co-productions de Vers les Métamorphoses d’Etienne Saglio, Qui Som du Baro d’evel, Imminentes de Jann Gallois, Post Orientalist Express de Eun-Me Ahn, Calentamiento de Rocío Molina, qui toutes seront données en 2025-2026. Plus quelques autres qui demandent plus de temps de création…
Et pour continuer le cercle vertueux, certains de ces spectacles seront donnés trois soirs de suite, généralement salle Touchard. Donc avec une capacité d’accueil de 2 700 spectateurs !

Sibylle(s) par le théâtre de la Tempête. Photo François Le Guen.
La programmation reste dans sa ligne directrice installée il y a trois ans. Des spectacles qui font appel à plusieurs catégories, de la danse, de la magie, du cirque, de la musique. En mélangeant tout cela, donc souvent inclassables. Mais il faut bien présenter pour pouvoir ensuite choisir.
Quelques incontournables, tant leur importance dans le milieu du spectacle rayonne. Le Baro d’evel en premier lieu, dont on avait vu il y a deux ans l’extraordinaire Falaise, et qui revient cette année avec Qui som ?, une formidable glissade pleine de glaise, de montagnes mangeuses d’hommes et d’espoir. Eun-Me Ahn, dont on avait vu « Dragon » il y a quelques mois. La grande Rocío Molina, danseuse flamenca mais surtout inclassable tant elle cherche l’essence de la danse.

Post Orientalist Express. Photo Jean-Marie Chabot.
De la danse, il y en aura beaucoup. Le collectif ÈS du CCNO et Thomas Lebrun du CCN de Tours. Mais aussi Sophiatou Kossoko, Nach, Leïla Ka, de jeunes fous de Tanger, Jann Gallois, du Fado dansé, Joachim Maudet, Salia Sanou, Saïdo Lehlou, le CNSMD de Lyon, Laura Bachman.
De la musique aussi, souvent à l’Institut, où les instrumentistes trouvent une belle acoustique : Raphaël Feuillatre le guitariste, Félicien Brut l’accordéoniste, Sonia Wieder-Atherton la violoncelliste, Clément Janinet et son quartet de jazz. Il y aura de la chanson au théâtre, Arthur Teboul et Baptiste Trotignon, Keren Ann, Barbara Carlotti, Piers Faccini accompagné par Ballaké Sissoko à la kora.
Mais aussi de la musique sans parole, Roberto Fonseca et Vincent Ségal avec une première partie très jazz de Marsavril, Guillaume Perret en quartet avec un film lunaire derrière, La Rêveuse, Fabrizio Cassol et de la danse, La Phenomena et du théâtre, La Tempête.

Baptiste Trotignon et Arthur Teboul. Photo Julien Mignot.
Et puis du cirque avec Eloize qui reprend son mythique ID Evolution, le Galactik Ensemble, Mathurin Bolze, la Compagnie le Ratpack, Inbal Ben Haim qui défie le destin. Avec en complément deux ou trois spectacles de magie nouvelle et de théâtre d’objets.
Cécile Léna nous ouvrira par deux fois ses boîtes à spectacle, et le Chapelier Fou et son groupe donneront un concert sur le film d’animation Le Roi et l’oiseau.
À chacun de faire son miel dans toutes ces propositions. À des prix tout à fait raisonnables. Juste une légère augmentation de 2 euros par rapport à 2023 ! À noter la création d’un tarif intermédiaire noté A’ pour moduler plus finement les coûts.
La scène nationale d’Orléans
Un nouveau site a été créé. Celui du Théâtre d’Orléans, reste en place, mais la Scène nationale en ouvre un à son nom propre.
Vous y trouverez tous les renseignements sur les spectacles, des images et des descriptions.
Et des liens pour réserver les places.
La billetterie est d’ores et déjà ouverte ici.
Plus d’infos autrement :
Programmation 25/26 du Centre Dramatique National d’Orléans