Municipales à Orléans : Baptiste Chapuis conduira la liste « Maintenant Orléans ! » en mars prochain

À l’issue de la « grande désignation citoyenne » pour laquelle plus de 738 personnes s’étaient inscrites, le socialiste a terrassé son seul concurrent Benoît Pascal. Malgré une participation décevante, cette victoire du favori pourrait ouvrir la porte aux négociations avec les écologistes d’OSE en vue de constituer une liste unique.

Baptiste Chapuis large vainqueur de la primaire Photo Magcentre



Par Jean-Jacques Talpin.


Pour cette « consultation citoyenne », la première jamais organisée à Orléans pour désigner le meneur de jeu, la surprise n’est pas venue. Comme prévu le socialiste Baptiste Chapuis, leader de l’opposition au conseil municipal a remporté le match avec 66,1% des voix contre 32,9% à son challenger. Malgré une participation décevante (51% des 738 inscrits se sont déplacés pour voter), le camp de Baptiste Chapuis était loin d’être rassuré en ce dimanche de jour de vote. Benoît Pascal, le concurrent déclaré, que personne à l’origine n’avait vu venir, a en effet mené une campagne électorale intense sur les réseaux sociaux au point que certains de ses soutiens envisageaient même une victoire ce dimanche soir à l’issue du 1er tour.

« La seule voie de l’union de la gauche »

Malgré un passé militant à OSE (Orléans solidaire et écologique) dont il a été exclu, Benoît Pascal est en effet peu connu sur la place publique même s’il a constitué « Orléans citoyen », association qui s’est agrégée à « Maintenant Orléans ! » Rompant avec la politique classique « Orléans citoyen » a mené une campagne originale tenant ses seules réunions en plein air et avec une revendication quasi unique : l’union à gauche. « L’union n’est pas une option », écrit Benoît Pascal : c’est la seule voie pour éviter l’arrivée de l’extrême droite. Je défends l’union avant les négociations entre partis. Je préfère être second sur une liste unique que 1er sur une liste perdante parmi trois listes de gauche. J’ai rejoint « Maintenant Orléans » ! dans cette optique ».

Quelle union en 2026 ?

C’est donc un professionnel de la politique qui a été choisi : Baptiste Chapuis, 43 ans, conseiller technique au Conseil régional du Centre-Val de Loire, conseiller municipal, conseiller départemental et déjà tête de liste socialiste aux municipales de 2020 sous l’appellation « Faire respirer Orléans » avec laquelle il avait obtenu 12,9% des voix contre 19,2% à Jean-Philippe Grand le leader écologiste.

Cette division des forces de gauche en 2020 sera-t-elle encore d’actualité en 2026 ? Peut-être car « Maintenant Orléans ! » a pris les devants en lançant sa campagne électorale très tôt et en agrégeant une dizaine de partis (PS, PC, Place Publique, etc.) et plusieurs groupuscules. À l’inverse, les écologistes paraissent plus seuls, n’ayant réussi à attirer dans leur filet que les militants des quartiers de l’association ECO (Élan citoyen orléanais). Une union éventuelle des deux listes devrait cependant dépasser les clivages partisans et surtout les animosités personnelles entre Baptiste Chapuis et Jean-Philippe Grand. Des animosités que certains jugent insurmontables et indépassables. « Maintenant Orléans ! » serait plutôt tenté de se présenter seul pour dominer le concurrent OSE. En tout état de cause, les négociations – si négociations il y a – ne devraient pas déboucher avant plusieurs semaines.


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Commentaires

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  1. Lors du dépouillement il a été annoncé 239 électeurs au total, pas 376. MagCentre devrait se procurer les PV des deux bureaux…

  2. Les écologistes… ça ne devrait pas être un parti, mais nous devrions tous et toutes être écologistes dans toutes les représentations citoyennes.
    Et quid du rassemblement de gauche ?
    Chacun pour sois, mais pas chacun pour tous.

  3. Pour gagner à Orléans ville de droite , la gauche ne peut , comme Jean-Pierre Sueur en temps , gagner qu’à la condition de faire une liste de personnes reconnues dans leur domaine professionnel ou autre et non un rassemblement d’apparatchiks hors sol n’ayant connu que les arcanes de la politique .

  4. ” … un professionnel de la politique…” je ne savais pas qu’il existait une profession pour qualifier celles et ceux qui sont désignés par le vote des citoyens.
    Mais peut-être que si cette “profession” était désinscrite du registre des métiers nous pourrions confier en toute confiance la gestion de la vie commune à des gens sans ambitions(s) politiques(s) qui n’auraient pas besoin de dépasser leurs conflit égoïstes d’ego puisque désignés à des fonctions de gestion (locale, départementale , régionale, nationale) ils-elles n’auraient plus à vouloir exercer un pouvoir sur d’autres mais du pouvoir pour …

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