Un concert royal à Tours fait briller la musique de Lully

Le Théâtre de Tours a accueilli le grand Lully et ses tragédies lyriques, avec l’ensemble Consonance dirigé par François Bazola, ce samedi 18 octobre, dans le cadre du festival Concerts d’Automne.

L’ensemble Consonance, les solistes Arnaud Richard, Clément Debieuvre, Myriam Arbouz en concert à Tours le 18 octobre. Photo AC Chapuis



Par Anne-Cécile Chapuis.


Amours et passion sont au programme de ce concert consacré exclusivement à Jean-Baptiste Lully, ce surintendant de la musique sous le règne du Roi Soleil, qui n’avait de cesse que d’éblouir le monarque.

L’ouverture est solennelle avec un extrait de Phaëton, et le haute-contre Clément Debieuvre donne le ton « Qu’il est doux d’aimer sans peine », air qui sera repris en trio avec Myriam Arbouz (soprano) et Arnaud Richard (basse). L’ensemble instrumental déploie ses multiples couleurs dans un enchaînement d’airs et accompagnements de la pièce.

Avec Psyché, c’est une autre atmosphère, poignante et enflammée, où les mots de Dolore, martire, morire, crudelta, viennent saisir l’oreille.

S’ensuivent des extraits d’Armide avec de beaux airs accompagnés en sourdine alternant avec des airs dansés. Puis ce sont des extraits de « Roland », un opéra peut-être moins connu mais le plus long écrit par Lully, où la basse fait merveille. Des extraits d’Atys, avec un magnifique air du sommeil engagé par la soprano, nous incitent à ne pas « troubler la douceur d’un si charmant silence ».

En final, c’est de nouveau Phaëton qui offre ses accents de félicité, « un bonheur qu’on n’attend pas n’en a que plus d’appâts ».

Une musique emplie d’effets et de passion

Cette musique très expressive et pleine d’affetti ravit le public, séduit par les accents des solistes et la dentelle des instrumentistes, et en particulier des continuo qui déploient une palette de sonorités adaptées à chaque moment du concert.

François Bazola, au centre, salue les musiciens. Photo AC Chapuis


François Bazola mène l’ensemble avec passion et finesse, il fait corps avec les musiciens, respire avec eux et donne à l’ensemble cohésion et musicalité.

Deux bis permettent d’entendre la magnifique Passacaille d’Armide avant un retour à Phaéton, et viennent clore un moment d’exception dans le beau cadre du Grand Théâtre de Tours, une de ces soirées comme on les aime, placée sous le signe de la qualité et de la jubilation musicale.

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