La date du mercredi 3 décembre était autant redoutée qu’attendue par les salariés de Brandt, avec l’examen des offres de reprise du groupe d’électroménager par le tribunal des affaires économiques de Nanterre. S’ils pensaient être fixés sur leur sort en milieu de journée, l’audience s’est finalement conclue par une mise en délibéré au 11 décembre. Pour rappel, seul le projet de Scop propose une vraie reprise industrielle et sociale avec la sauvegarde de plus de 300 emplois sur les 750 menacés répartis en Île-de-France, ainsi que sur les deux sites de production de Saint-Jean-de-la-Ruelle dans le Loiret, et à Vendôme dans le Loir-et-Cher.
Le 1er décembre, le ministre chargé de l’Industrie Sébastien Martin s’était même déplacé en urgence dans le Loiret pour soutenir le projet et annoncer un apport de l’État à hauteur de 5 millions d’euros. La région Centre‑Val de Loire mais aussi la métropole d’Orléans ont annoncé suivre le mouvement. Les deux présidents des collectivités – François Bonneau et Serge Grouard – étaient d’ailleurs présents à l’audience ce mercredi.
Restait à convaincre des investisseurs et les banques pour atteindre les 20-25 millions d’euros évoqués pour redresser complètement la situation. Les salariés vont donc vivre sept prochains jours suffocants en attendant que le tribunal tranche sur la reprise ou la liquidation de Brandt qui, on le rappelle, ne pourra plus payer les salaires après le 15 décembre.