C’est une affaire qui fait grand bruit au tribunal judiciaire de Blois. La garde à vue et la mise en examen d’Olivier Bachelet, magistrat – vice-président du tribunal chargé de la coordination du service correctionnel et juge civil, suscitent un profond malaise.
Mis en examen pour « participation à une association de malfaiteurs […] cyberharcèlement, atteinte à la vie privée et diffusion sans l’accord de la personne d’un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel obtenu avec son consentement (délit de revenge porn) de 2017 à 2025 » le 31 octobre dernier comme l’a révélé Mediapart, Olivier Bachelet aurait agi de la sorte auprès « d’une ancienne épouse ».
S’agissant d’une affaire privée, le magistrat qui est toujours en activité (arrêt maladie depuis le 20 octobre) reste naturellement présumé innocent, comme le rappelle le président du tribunal Alexis Mihman. Selon la Nouvelle République, le ministre de la Justice devrait saisir le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dans les jours à venir pour lui demander de prononcer une interdiction temporaire d’exercer. Le CSM aurait alors un mois pour statuer. « Ce n’est pas une sanction disciplinaire mais une mesure de protection du service de la justice », a déclaré le président.
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