La fin de l’année approche et avec elle la fin du cortège des journées mondiales. Leur point commun est de toutes avoir une bonne raison d’exister. Environnement, santé, culture, humanitaire, social ou encore insolites, les sujets ne manquent pas, à tel point qu’il est bien difficile de s’y retrouver. Penchons-nous sur les dessous des journées mondiales dont certaines sont relayées en région Centre-Val de Loire.
La Journée mondiale de l’orgasme se déroule le jour du solstice d’hiver, généralement le 21 décembre.
Par Olivier Joriot.
Les journées de la bataille d’oreillers, des câlins, du pop-corn, du bain moussant, du nœud papillon, se mêlent à celles contre le cancer, l’endométriose, la violence faite aux femmes ou pour les droits de l’enfant. Les journées mondiales démontrent un panel étonnant et foisonnant traitant des causes les plus sérieuses à celles les plus légères ou loufoques. C’est pourquoi il existe plusieurs calendriers des journées mondiales selon les sources onusiennes (environ 220) ou non onusiennes (environ 670 sur le site Journées Mondiales).
Une diversité qui donne le tournis
Avec autant de journées mondiales répertoriées, il n’est pas rare que plusieurs d’entre elles aient lieu le même jour. C’est le cas le 20 mars où les alternatives aux pesticides et la santé bucco-dentaire partagent l’affiche avec le livre voyageur, le moineau, le macaron et le bonheur.
Certains hasards du calendrier font même sourire, puisque la Journée mondiale sans achat du 26 novembre précède de deux jours le Black Friday, la journée du consumérisme par excellence !
Une journée labellisée par l’ONU (source Nations Unies)
Qui décide d’une journée mondiale ?
Pour être véritablement reconnue, une journée mondiale doit être « adoubée » par une instance officielle comme les Nations Unies. Les États membres peuvent proposer la création d’une journée qui est soumise ensuite au vote de l’assemblée générale. Parmi les plus récentes adoptées qui ont rejoint le calendrier de l’organisation, on compte la Journée mondiale du fair-play (19 mai), des personnes sourdes-aveugles (27 juin), de l’espoir (12 juillet), du bien-être des juges (25 juillet) ou encore des lacs (27 août).
Ceci dit, hormis l’ONU, des ONG ou des associations peuvent initier des journées mondiales. Mais de façon plus large, n’importe qui peut créer sa journée mondiale car aucun cadre juridique ne l’encadre. C’est certainement pour cette raison que des groupes de particuliers, souvent via les réseaux sociaux, ont décidé de rejoindre la cohorte des journées mondiales (Journée mondiale du parler pirate le 19 septembre). Les entreprises ne sont pas en reste avec le Digital Clean Up Day, initié par des entreprises technologiques pour réduire l’empreinte carbone du numérique (18 mars).
C’est quoi l’objectif ?
Si l’objectif de ces journées est de créer une prise de conscience allant du futile aux enjeux essentiels du monde, il n’en reste pas moins que les médias, les réseaux sociaux, les institutions peuvent choisir (ou pas) de les mettre en lumière. La cause doit être porteuse et accompagnée d’une stratégie de communication, de financeurs puissants pour pouvoir exister et se démarquer des autres initiatives.
Certaines initiatives de particuliers peuvent d’ailleurs devenir une aubaine marketing pour des multinationales, des produits, des secteurs économiques qui n’en demandaient pas tant. Tintin, Nutella, les hamburgers, la chocolatine, le sushi, la tequila, la bière, etc. ont ainsi leurs 24 heures de gloire annuelles.
La région Centre-Val de Loire s’engage et se mobilise sur des thématiques comme les journées pour l’asthme, l’alimentation, les dons d’organes, l’élimination de la violence faite aux femmes, le droit des femmes ou encore la lutte contre l’AVC. Le 21 mars, pour la Journée internationale des forêts, des visites guidées, des rallyes de la biodiversité sont organisés dans les forêts domaniales régionales.
Le retour du printemps accompagne la Journée internationale des forêts lors de laquelle la région Centre est particulièrement engagée. Source communication gouvernementale
Solidarité humaine et orgasme pour clore 2025
Adoptée en 2005 par la résolution A/RES/60/209 de l’ONU, la Journée internationale de la solidarité humaine du 20 décembre ne manquera pas, dans ces temps de nombrilisme exacerbé, de promouvoir le rôle de la solidarité humaine pour surmonter les défis mondiaux et construire un monde plus équitable.
Dès le lendemain, pour occuper le jour du solstice d’hiver (la nuit la plus longue de l’année), c’est l’orgasme qui sera à l’honneur. Avec plus de 2,5 milliards d’orgasmes par an sur Terre, c’est certainement pour les célébrer que deux pacifistes américains ont créé cette journée, en 2006, avec l’idée simple que le plaisir contribuait à diminuer la violence dans le monde. Plus sérieusement, une étude publiée dans la revue Sexual Medicine en 2024 montre que, quel que soit l’âge, les hommes atteignent plus souvent l’orgasme que les femmes. Et cet écart (orgasm gap) ne tend pas à se réduire avec l’expérience ou l’âge. L’objectif de cette journée vise plutôt à déstigmatiser le plaisir sexuel, souvent perçu comme une injonction, en abordant les questions d’égalité hommes-femmes face à l’orgasme.
Après tout cela, il ne vous reste plus qu’à profiter des congés de Noël pour cocher sur votre calepin les journées mondiales auxquelles vous souhaitez participer en 2026, à commencer par celle du 13 janvier où vous arriverez au bureau en… slip ou caleçon !
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