C’est le temps d’ Halloween, celui des fantômes et des vampires, celui du bal des vampires, celui de revoir ou de voir le fameux film du même nom . Roman Polanski le commit en 1967. Son grand talent y éclate à la face du monde du jour et de la nuit.Il y navigue à merveille entre horreur et humour au second degré.
Un tel succès ouvrait quasi automatiquement sur une suite du moins la tentation était grande. Polanski n’a pas résisté. En 1997, Polanski adaptait son scénario en comédie musicale. Les suceurs de sang entraient en scène pour la première fois le 4 octobre 1997 au Raimond Theater de Vienne en Autriche. Depuis « Le bal des Vampires » a parcouru l’Europe, rameutant, semble-t-il, sept millions de spectateurs, du moins à ce que proclame le Théâtre Mogador à Paris où il fait escale en ce moment.
Des moyens mais…
Un bal est annoncé chez le Comte Von Krolock, le charismatique et cynique leader des vampires. Pourquoi ne pas s’y rendre surtout quand on est à l’abri dans un confortable fauteuil. Dès que le rideau se lève la scénographie se révèle impressionnante. Imaginez le maison de Blanche Neige en Transylvanie, la maison des nains, une auberge en pleine forêt où chacun dans sa pièce et à son étage mène sa vie . Pour compléter le tout Sarah, la fille des aubergistes, belle à en mourir,, fausse ingénue en quête de l’amour absolu entre dans son bain en tenue d’Eve. Arrivent un professeur Abrosius, caricature du savant collectionneur de papillons, et son assistant, le jeune Alfred, timide à souhait, victime idéale pour Cupidon. Il tombe amoureux fou de Sarah qui court après le comte.
Les suceurs de sang rodent, ils arrivent avec leur cortège de tombeaux, de dalles qui se soulèvent mais que c’est long à venir et que la musique manque de peps. Pour entrainer la salle les acteurs chanteurs lui en mettent plein les oreilles. Pour échapper à se tintamarre musical, elle cherche l’esprit, la drôlerie rencontrés dans le film. En vain. Ces vampires manquent de mordant.
Françoise Cariès
Le bal des vampires
Théâtre Mogador, 25 rue Mogador, Paris 75009
Tarifs de 25 à 105 euros
7 représentations par semaine, durée du spectacle 2h40 dont 20 minutes d’entracte