« Le premier pas. J’aimerais bien faire le premier pas… de danse contemporaine. Pourquoi pas ? »
Et quelle meilleure opportunité que celle qui m’était offerte par la compagnie Eponyme à l’occasion des trois journées consacrées à la danse qu’elle organise à la Maison des Arts et de la Musique (MAM) d’Orléans, les 9, 10 et 11 avril ?
A peine dit, sitôt fait, me voici donc ce jeudi 9 avril à la MAM pour intégrer l’atelier, ouvert à tous et gratuit, proposé et animé par des danseurs et chorégraphes de renom (Nasser Martin-Gousset, Karine Vayssettes, Thimothé Ballo et Guillaume Dechambenoit. Un peu intimidé, je l’avoue, de me retrouver au milieu d’une cinquantaine de partenaires, hommes et femmes, dont certains n’en sont visiblement pas à leur premier pas.
Mais, Karine Vayssettes, directrice artistique de la compagnie Eponyme me rassure : « Nous avons souhaité organiser cet événement pour le public le plus large possible, et notamment pour ceux et celles qui connaissent peu ou mal la danse contemporaine… On la présente trop souvent et à tort comme un art difficile d’accès, réservé à un petit groupe d’initiés et ghettoïsé au sein les structures institutionnelles… Mais la danse contemporaine, c’est avant tout de la danse que chacun peut aborder sans prédispositions particulières. C’est ce que nous allons montrer ce soir à travers les différents ateliers… C’est aussi une danse qui peut être festive et participative et au sein de la compagnie nous aimons jouer avec le spectateur, l’espace public, les sujets de société et bousculer les codes classiques du spectacle… Et c’est ce que nous proposerons vendredi et samedi soir… »
Me voici donc rassuré et motivé d’autant que Nasser Martin-Gousset, chorégraphe et danseur qui va guider mes premiers pas, a déjà réalisé des spectacles avec des amateurs qui n’avaient jamais pratiqué la danse contemporaine : « La danse contemporaine est très accessible parce qu’elle ne fait pas appel d’emblée à la virtuosité et à la technique. C’est un principe qui est lié à des sensations, souvent assez simples, lié au toucher, au rapport au sol, au rapport à son propre corps, à l’imagination… Par rapport à la danse classique, la danse contemporaine a apporté l’aspect organique et donc elle forcément beaucoup plus adaptable à des corps différents, à des âges différents… Même si aujourd’hui, on parle plus de hip hop ou de cirque, c’est l’aspect ouvert de cette pratique contemporaine que je trouve la plus pertinente pour aborder la danse… »
Trois heures aura duré cette séance où j’aurai exploré un monde nouveau pour moi, découvert que je possédais un corps et qu’il pouvait exprimer des tas de choses, pris la mesure du rapport à l’autre, et surtout ressenti un très grand plaisir de bouger.
Si l’envie vous en prend vous aussi, il n’est pas trop tard. Les deux soirées qui s’annoncent vous ouvrent leurs portes et vous pourrez vendredi et samedi découvrir des spectacles atypiques et notamment participer au final samedi soir à l’occasion du Baaaaal, grande nouba guidée par les artistes sur le flow de DJ Mat U Stone. Idées déconcertantes, invités saugrenus et surprises en tous genres. Il est dit que « ça va décoiffer ».
AB
Vendredi 10 avril
19 h : Livraison des ateliers amateurs de la compagnie Eponyme.
21 h : « Gibier à poil ! », pièce chorégrpahique de la Cie L’œil de Pénélope.
Samedi 11 avril
18 h : « Vanakam. Bonjour », extrait du spectacle jeune public de la Cie Le Chiendent.
21 h : Le Baaaaal, à voir et à danser avec les compagnies L’œil de Pénélope et Eponyme.
Sur place buvette et assiette gourmande.
+ d’infos dans l’agenda des sorties et sur www.compagnie-eponyme.fr