A la nuit , sous le soleil de Tania Maria

Tania Maria

Ovation debout, ce samedi soir, à l’issue du concert de Tania Maria  au jardin de l’Evêché, jardin qui se résume à un tout petit espace pour une très grande dame qui n’en finit pas d’en découdre avec amour , passion et pulsion, avec la musique brésilienne.

Avec l’élégance des grands noms, c’est au public qu’elle s’adresse en début de set lui décochant “c’est un plaisir d’être avec vous ce soir“. Puis,  plus un mot. Juste la musique partagée, effervescente et torride.  Voici “Agua de Beber “au son très fin remarquablement mis en valeur par Terence Briand, ingénieur du son du festival.
Tania Maria, pianiste et chanteuse, est une interprète toute en rupture et en moëlle. Son clavier est incisif. Avouons le,  sa mélopée sensuelle aux accents si personnels et dans la veine d’un scat effervescent,  obéit à un toucher des plus subtils.
Voici, ensuite, “une chanson pour une femme très très belle” annonce  Tania. Alors s’élève et rode à deux pas d’une cathédrale sous la lune, “Bessame mucho“, un titre offert du bout et de la voix des doigts. Superbe film de notes et de mots.

– En belle compagnie

Ce samedi, Tania Maria est entourée par le merveilleux batteur métronomique et en osmose, Hubert Colau. Quelle belle écoute et quels beaux scintillements fondus dans l’eau de feu de l’insatiable Tania ! D’une présence omniprésente et discrète est aussi Marc Bertaux, à la guitare basse, celui qui souligne et enrobe. Tous, nous semblant jouer au jeu de la souris et des chats,  sont inépuisables de vélocité et de ruée vers un jazz à la dérobade effrénée.
En fin de concert, Tania Maria fait reprendre le public le célèbre “Mas que nada“. C’est remarquable et doux. Voici un choral  bien chaloupé et un chœur qui nous  ravissent à n’en plus finir. Voici aussi un “Brésil” empli du son du cœur. Celui qui a poussé Stéphane Kochoyan à offrir à Tania Maria un grand bouquet de fleurs à l’issue du concert. Hommage à une diva rayonnante, toute simple et lumineuse .
Belle artiste ayant déployé ses ailes dans un jardin conquis et ému.


Jean-Dominique Burtin.
Concert Tania Maria  Jazz à l’Evéché 20 juin 2015 20 h 30

Commentaires

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  1. Plaisir partagé…sans aller jusqu’au “lyrisme” de l’auteur de cet article !
    Tania Maria aurait “mérité” le Campo Santo comme espace d’expression et de partage avec un public toujours un peu “froid” au début mais qui se “rachète” quand l’artiste achève sa prestation !
    Vive Orléans’ Jazz 2016, même si “on coupe la poire en deux” !

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