Jusqu’au 9 décembre, le vaudeville de Georges Feydeau, mis en scène ici par Anne-Marie Lazarini, se joue sur la scène du CADO à Orléans. Une pièce qui, de quiproquos en malentendus, « part en vrille » dans le cocasse et le burlesque pour le bonheur des spectateurs, pliés d’un bout à l’autre de la pièce.

photo Jean François Grossin
C’est l’histoire de Pacarel qui a bâti sa fortune dans l’industrie sucrière. Un parvenu parisien (Jacques Bondoux) qui en a plein la bouche mais pas encore assez visiblement. Alors, « pour se la péter », comme on dit aujourd’hui, il choisit de s’offrir un ténor de Bordeaux, très en vogue évidemment, pour interpréter le Faust de Gounod réécrit par sa fille chérie (Giulia Deline). Sonne alors à la porte de sa demeure cossue, celui qu’il croit être le fameux ténor en question, un certain Duffausset (Cédric Colas), celui par qui tout va basculer…
Une mécanique à la Feydeau
C’est sûr, avec Chat en Poche le divertissement est assuré : cette deuxième pièce de Georges Feydeau, mise en scène par Anne-Marie Lazarini, nous entraîne de quiproquos en quiproquos, de malentendus en malentendus, ne laissant quasiment aucun répit à nos zygomatiques ! Les dialogues fusent et les tableaux s’enchaînent en cascade selon une mécanique bien huilée : tout va vite, ça part, ça explose, ça déraille entraînant ainsi le spectateur au cœur d’une joyeuse folie où chacun n’a de cesse de suivre son idée jusqu’à ne plus rien comprendre à rien.
Le jeu complice des comédiens (Frédérique Lazarini, Madame Pacarel ; David Fernandez, le fiancé de la fille Pacarel ; Sylvie Pascaud, l’amoureuse du faux ténor et Dimitri Radochévitch, son époux), y est évidemment pour beaucoup, même si parfois on aurait aimé encore un peu plus de… folie ! Quant au décor, François Cabanat l’a conçu aussi loufoque et décalé que la pièce, avec des chaises flashy et des murs complètement de travers : telle « une maison de fou » !
E. B.
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