Le MOBE, le futur museum d’Orléans consacré à la biodiversité, en rénovation jusqu’à fin 2019, propose au public impatient de sa réouverture, des événements réguliers qui nous donnent à découvrir un avant gout des thématiques qui structureront son discours scientifique. Cet été et jusqu’à l’automne, le “Mobe hors les murs” à choisi le cadre sylvestre du parc de Charbonnière, domaine situé au cœur de la forêt d’Orléans, sur les communes de Saint-Jean-de-Braye, Boigny-sur-Bionne et Marigny-les-Usages, et propriété de la mairie d’Orléans, pour nous interroger en une dizaine de panneaux sur “Evolution et progrès, les collections du Museum interrogent nos perceptions”.

Certes, il ne s’agit pas de la “Grande Galerie de l’Evolution”, mais cette exposition minimaliste nous sensibilise avec des exemples simples et des questions comme “le dauphin descend-il du phoque ou de la girafe ?”, à l’approche scientifique de l’évolution des espèces. En questionnant la notion de progrès, l’ensemble de la démarche pédagogique conduit à s’interroger sur la place de l’homme dans la nature passant d’un rôle de domination à une position de maillon d’une chaine d’interactions systémiques, mettant en évidence sa dépendance à son environnement. Vaste sujet fondateur dont on découvrira évidemment les développements conceptuels au futur Mobe en 2020.

Cette escapade scientifique aux portes d’Orléans, c’est aussi l’occasion d’admirer un fleuron du patrimoine immobilier de la ville d’Orléans: le château de Charbonnière qui semble bien endormi voire à l’abandon avec ses volets rouillés, tellement à l’abandon qu’il ne mérite même pas une photo sur le site “Orléans Tourisme” de la métropole…
Que de projets ne pourrait-on imaginer dans ce château de 74 pièces, construit par un couple de parfumeurs parisiens au début du XXe siècle, dont le faste s’arrêta brusquement en 1914, avant d’être très dégradé par l’occupation allemande ? Après avoir abrité de joyeuses colonies de vacances, ce vaste édifice fut racheté par la ville d’Orléans en 1974 qui n’en fait plus grand chose aujourd’hui, hormis d’abriter la brigade canine de la police municipale d’Orléans dans une dépendance…

Par ces chaudes journées d’été, il reste la fraicheur du magnifique parc de 150 hectares de bois et de futaies, sillonné par de nombreux itinéraires forestiers qui en font un site privilégié pour une balade, courte ou plus longue, romantique ou sportive, sous toutes les formes: à pied ou à vélo mais pas à cheval… pour découvrir la biodiversité.
Gérard Poitou
“Evolution ou progrès ?”
Jusqu’au 14 octobre, entrée libre
Parc du Château de Charbonnière
45800 SAINT-JEAN-DE-BRAYE
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