Agreen LAB’O : une première pierre pour une agriculture d’avenir

La 1ère pierre de la 1ère composante d’Agreen LAB’O a été posée le 20 décembre sur le futur Campus Xavier Beulin à Orléans. Un éco-bâtiment sur 3 étages dont les terrasses modulaires pourront accueillir des expérimentations végétales. L’occasion pour certains élus présents de dénoncer l’agribashing et de positionner le territoire comme tête de proue du numérique végétal.

Sur 3 étage, Agreen LAB’O abritera bureaux, open spaces, espace de co-working, showroom, terrasses expérimentales… ©CS Architecture

Cela n’existait pas, Orléans-Métropole l’a fait : avoir un lieu identifié pour porter l’agriculture du 21e siècle alors même que « le territoire a dans ses gênes agriculture et agronomie, souligne Olivier Carré, Maire d’Orléans et Président d’Orléans Métropole. Plus encore : « donner un outil aux sociétés innovantes du territoire pour développer des projets qui incluent le meilleur, comme le Big Data pour calculer et maîtriser les besoins des plantes en énergie, en intrants, en eau…, faire en sorte qu’il y ait une rationalité entre rendements et usages, densifier le campus en recherches et en enseignements, et avoir un temps d’avance ». 

Un bâtiment « signal » et durable

Ainsi donc, le 20 décembre, la 1ère pierre – en fait un piquage symbolique de gerberas dans le logo d’Agreen LAB’O – a été posée sur le futur Campus Xavier Beulin à Orléans-la-Source (7 ha). Livré en octobre 2020, ce premier bâtiment d’entreprises marque la première étape d’un écosystème technologique dédié aux métiers verts de demain et au e-végétal. Plus qu’un incubateur, l’Agreen LAB’O sera un véritable outil et accélérateur d’innovation et de performances, animé par le cluster AgreenTech Valley avec le soutien d’Orléans Métropole, du Département du Loiret et de la Région Centre-Val de Loire.

« Un bâtiment ‘signal’, visible depuis l’avenue de la Recherche Scientifique, de 1500 m2, explique Antoine Caussarieux, architecte du site. Construit en matériaux naturels avec une façade en ossature de peuplier, une enveloppe en zinc et relié à la chaudière biomasse d’Orléans La Source, il sera économe en énergie ». Sa terrasse modulaire de régulateur d’eaux pluviales aménagée avec du substrat pré-planté servira par ailleurs aux expérimentations. Une première installation de plus de 3,3 M€ et un investissement pour l’aménagement du campus de 4 M€.

#Agribashing

Le maire et président d’Orléans Métropole Olivier Carré a piqué symboliquement le premier sa fleur comme symbole de première pierre. ©EB

Ingénierie de projets, aide à l’implantation, appui au développement de l’innovation… Agreen LAB’O a été pensé pour accompagner la filière horticole et agricole dans son développement numérique grâce à ce futur écosystème et à la présence sur le territoire de l’INRA, du BRGM, de l’IRSTEA et de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne. Ainsi, toutes les entreprises qui créent, valorisent ou utilisent des technologies innovantes dans le domaine des AgTechs (Agritechs, Agrotechs) pourront y être accueillies et bénéficier des équipements pour la Recherche Fondamentale (Serre de l’Université d’Orléans), pour la R&D (Agreen Lab’O R&D), sans oublier les futures serres expérimentales et AgroParisTech dont l’implantation est prévue à Orléans à la rentrée 2020. 

« L’idée, ici, est d’aller plus loin avec une technologie au service d’une agriculture performante et non polluante », souligne Marc Gaudet, président du Conseil Départemental du Loiret, précisant, en faisant référence à l’agribashing, qu’ « il n’y a pas que le bio, il y a des agriculteurs qui travaillent bien ». Ceux qui ont ainsi pris la mesure des enjeux environnementaux se sont lancés dans des projets sur la modélisation d’une culture et d’une gestion ‘intelligente’ de la tomate, ou encore sur la reconnaissance des végétaux permettant de détecter les adventis et faire du traitement chirurgical pour réduire les intrants. « Il nous faut démontrer que les travaux vont dans un sens sociétal, souligne Jean-Michel Gallier, producteur et président de Agreen Tech Valley. L’agribashing existe parce que nous avons mal expliqué les choses ».

Ce campus qui sort de terre en sera peut-être l’occasion…

Estelle Boutheloup

Commentaires

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  1. Un projet de 3,44M€, ce n’est pas le numérique qui fait pousser les légumes, c’est la terre, et nous avons une des meilleures qualité de France. Sauf que les projets de ZAC, routes, ZA la bétonne sur 845ha au niveau de la Métropole, validé lors du vote du SCOT en juin 2019. Pas un mètre carré pour produire des légumes, alors que avec beaucoup mois d’argent public que ce projet, on aurait pu nourrir des milliers de citoyens! Comment peut accuser le bio, alors que c’est aujourd’hui le mode de production qui préserve la bio diversité, la qualité de l’eau du robinet, et la santé public, y compris des producteurs…

  2. Bonjour,
    je suis catastrophé des fautes d’orthographe de cet article:oubli de “s” au pluriel, “des projets qui inclut “(incluent !) et l’anglicisation de la langue…
    N’oublions pas que “Jehanne a bouté l’anglais hors de France” ! 🙂

  3. Cluster Agreen Tech Valley, agribashing, bâtiment avec open spaces, co-working, show rooms, Big Data…
    Qui sont les extra-terrestres qui pourront travailler dans un tel environnement ? Vraiment enviable ?

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