Une nouvelle attaque de SRAS (mais pas chez nous)

Les premiers cas d’une maladie hautement transmissible et particulièrement grave, le syndrome respiratoire aigu sévère ou SRAS, sont apparus en novembre 2002 dans la Province de Guangdong, en Chine. Il fallut alors plusieurs mois pour connaître l’étendue de la maladie et mettre en place les mesures nécessaires à l’arrêt de sa propagation.

Corona virus

Ce n’est que le 11 février 2003 que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est prévenue quand l’infection se propage à Hong-Kong. Elle y fut importée, dans un hôtel quatre étoiles, par un médecin chinois ayant traité des patients dans sa ville située dans la Province de Guangdong. Le SRAS se propagea alors à grande vitesse en quelques jours. Il y eu des flambées à Hong Kong, au Viet Nam, à Singapour, à Toronto et dans le monde, à travers le réseau des lignes aériennes internationales. Le nombre des cas dépassa 7000, début mai 2003, dont plus de 600 décès déclarés. Au total 30 pays signalèrent des cas, en particulier chez les professionnels de la santé et leurs proches, mais souvent tardivement.

Or, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de signaler un nouveau virus chinois , de la même famille que le SRAS, moins de 4 semaines après son apparition, fin décembre 2019, à Wuhan, ville de 11 millions d’habitants du centre de la Chine. Les autorités sanitaires chinoises ont déjà annoncé que 41 personnes seraient touchées. Un premier cas importé est décrit en Thaïlande .

Compte tenu de la gravité de l’épidémie de 2003, la Direction générale de la Santé (DGS) a adressé un message d’alerte aux médecins. Ce message est relayé par le site de Santé publique France (

Toute personne de retour d’un voyage du centre de la Chine et en particulier ayant séjourné à Wuhan et qui présenterait des signes respiratoires infectieux doit faire l’objet d’un signalement au SAMU-Centre 15.

L’épidémie de SRAS de 2003 a prouvé que les autorités des pays touchés par ce type d’infection devaient donner des informations complètes et sans délais, ainsi que produire des messages clairs, fondés sur les faits. Dans ce type d’infection gravissime et hautement contagieuse, cacher ou retenir tout ou partie des renseignements engendre la panique et entraîne une propagation du virus incriminé.

Au vue de la rapidité et de la transparence des indications données par la Chine, il semble que les leçons de l’expérience mortifère de 2003 ont été retenues…

Jean Paul Briand

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