“Hors les murs”, tel est le nom donné à une série d’évènements culturels que la ville d’Orléans souhaite programmer dans les rues de la ville pour cette année 2017. Pas moins d’un événement par semaine, sur environ 42 semaines, pour faire découvrir aux Orléanais les richesses ignorées de la création culturelle et le foisonnement des pratiques artistiques de la ville.
Dans les lieux d’animation de la ville comme la place du Martroi ou la place de la République seront donc proposés des spectacles qui ne seront pas à proprement parler des spectacles de rue, mais plutôt des ouvertures sur les formes artistiques des différentes institutions culturelles de la ville, comme incitation à la découverte pour le public orléanais de la culture “intra muros”. Les formes de spectacles seront donc très diverses et une caravane, sorte de scène-mobile, sera bientôt mise à disposition pour faciliter l’implantation technique des spectacles.
Au printemps, d’autres lieux seront proposés notamment dans les parcs et jardins ou sur les quais de Loire, toujours dans l’esprit de favoriser la rencontre des Orléanais avec la culture.
Et dès ce samedi deux animations étaient programmées: la première, ô paradoxe, se déroulait justement sur un mur, puisque le public était invité à assister à la réalisation sur le mur du cinéma des Carmes d’une fresque de street art de l’artiste montpelliérain MAYE. La virtuosité des graffeurs en action, qui se renouvellera tous les mois par une nouvelle fresque, est toujours aussi impressionnante pour faire surgir des formes fantastiques à coups de bombes colorées. Mais le résultat me laisse un peu sceptique: le street art peut-il devenir un art de commande ? Les amateurs préféreront sans doute, la magnifique galerie indépendante de la rue Saint Flou*, galerie de rue où le street art s’épanouit en toute liberté avec ses délires et ses fantasmes…
La deuxième animation de ce samedi se déroulait sur la place de la République, sous la forme d’une animation de karaoké vivant, ressassant quelques tubes des années 70: pas vraiment convaincant. Sans doute que pour cette première semaine nous partions d’assez bas mais, heureusement, le quatuor de clarinettes Not’Ebène programmé place du Martroi samedi prochain, devrait nous rapprocher un peu plus de l’objectif de diffusion culturelle fixé par Nathalie Kerrien, l’adjointe à la culture de la ville d’Orléans et promotrice de ce projet.
Gérard Poitou
Le street art de la rue Saint Flou
*Il est dommage que la ville d’Orléans ne fasse pas un peu plus la promotion de ce lieu de création, et que les voitures continuent d’y stationner masquant la plupart des œuvres.