La fermeture annoncée de 5 centres Afpa (formation professionnelle pour adultes) jeudi 18 octobre dernier reste en travers de la gorge du président de Région François Bonneau. Il a pris sa plus belle plume pour écrire à Muriel Pénicaud, ministre du Travail, lui demandant un “rendez-vous d’urgence”.
“Je ne peux pas me résoudre à accepter l’annonce brutale de la fermeture de cinq centres AFPA en région Centre Val de Loire. Cette fermeture conduirait à une diminution totale dès 2019 de près de 500 places proposées aux demandeurs d’emploi désireux de se former sur les 1.600 places proposées par la région en 2018. La fermeture des 5 centres AFPA représenterait par exemple une baisse de 32% des places de formation dans les métiers du bâtiment dans notre région alors même que le secteur du bâtiment est identifié comme un secteur ayant des besoins de compétences importants.
La fermeture impacterait les territoires et les personnes en recherche de formation dans des proportions très fortes :
– Châteauroux : 28 places
– Issoudun : 61 places
– Veigné : 273 places
– Blois : 100 places
– Montargis : 21 places
Pourtant, dès 2018 la région a accru l’offre de formation professionnelle et l’AFPA aurait pu accroître son volume d’intervention. Pourquoi dans ces conditions l’AFPA a-t-elle renoncé à deux accords-cadres des Parcours Métiers 2017-2020 ?
Pourquoi dans ces conditions l’AFPA ne s’est pas positionnée sur deux consultations par marchés lancées au titre de l’amorçage 2018 du PIC, en Indre-et-Loire et dans le Loir-et-Cher ?
Alors que pour 2019 nous devons lancer des commandes de formation correspondant à plus de 7.000 formations supplémentaires dans le cadre du Plan Investissement Compétences financé par l’État, le risque serait majeur de ne pas trouver d’organisme capable de mettre en oeuvre ces formations si ces 5 centres AFPA devaient fermer !
Aussi, je vous demande, avant la mise en œuvre des décisions de fermeture, de me recevoir en urgence, accompagné des élus des territoires concernés, afin d’examiner les possibilités de développement des centres AFPA aujourd’hui menacés”.