En complète immersion dans le patrimoine, les étudiants du Master II, Parcours Gestion Locale du Patrimoine Culturel (GLPC) de l’Université d’Orléans, ont investi plusieurs sites pendant l’année de formation ; pour faire de la médiation, découvrir et échanger avec les responsables des structures. Prévue le 14 février, cette visite au Louvre a été l’occasion pour certains de s’émerveiller devant les trésors historiques français et également de découvrir la pluralité des dispositifs de médiation mis en place dans le musée.
Pendant l’atelier de médiation, une étudiante essaie de s’imprégner d’une œuvre avec le toucher, parallèlement à la description apportée par son camarade. @Master GLPC
La médiation: pont entre les publics et les œuvres
Le Master Gestions Locale du Patrimoine Culturel prépare des cadres dans les métiers du patrimoine et de la gestion de la culture. Le Centre Val de Loire, avec sa richesse historique, son patrimoine matériel et immatériel, offre le cadre idéal à cette formation. À la fin de de ce parcours les étudiants pourront travailler en tant que responsable de politique culturelle, médiateur du patrimoine, conseiller en gestion du patrimoine, animateur du patrimoine, chargé de mission, cadre dans les établissements publics de coopération culturelle, directeur des services culturels et attachés de conservation dans les musées. La médiation est donc une compétence essentielle.
La médiation fait le lien entre une œuvre et les différents publics. Par un discours adapté et des documents de médiation bien pensés, le patrimoine ainsi que les œuvres deviennent accessibles. Qu’il s’agisse d’une peinture, d’une sculpture, ou de tout un pan de l’histoire, la médiation sert de pont entre le visiteur et l’œuvre visitée.
Matière présente dans la maquette du master, la médiation culturelle est une compétence importante pour les métiers visés par les étudiants. Pour cela, l’année de formation a débuté avec une intervention pour les Journées Européennes du Patrimoine, sous la houlette du service Ville d’art et d’histoire d’Orléans. Puis, les étudiants ont eu l’occasion de participer à la 2e édition de la biennale de l’Architecture d’Orléans, avec pour thématique “Nos années de solitude”, en collaboration avec le FRAC. Pendant ces deux manifestations, les étudiants sont allés à la rencontre du public dans les hauts lieux patrimoniaux de la ville ; la crypte Saint-Aignan, la crypte Saint-Avit, la Cathédrale, le Collégiale Saint-Pierre Le Puellier, etc.
Il s’est ensuivi une visite-atelier au Château d’Azay-le-Rideau pour découvrir son histoire et les œuvres qui y sont exposées. Au musée des Beaux-Arts d’Orléans, un parcours a été mis en place sur la thématique du “Corps en mouvement”, en lien avec l’exposition de la Petite Galerie itinérante du Louvre, ouvert à la visite sur le campus de l’Université à la Source, du 2 mars au 12 juin. Ces différentes interventions permettent aux étudiants d’être au cœur du patrimoine et de bien cerner les métiers qu’ils auront à exercer plus tard.
Une journée d’atelier au Louvre
Hélène Lamotte, médiatrice, responsable des publics spécifiques au Louvre et intervenante dans le Master, a été l’instigatrice de cette journée. Un atelier a ouvert la journée de médiation, où il a été demandé aux étudiants de créer des parcours de visite pour différents types de publics. Avec les outils déjà en place dans les salles d’exposition du musée ; les étudiants ont imaginé des parcours de visite pour les publics du champ social, ceux portant un handicap visuel, les scolaires et les familles. L’ambition de cet atelier était de porter une réflexion sur les besoins spécifiques de chaque type de public et les moyens mis en œuvre pour créer des portes d’entrée leur permettant de s’approprier chaque œuvre.
Le deuxième atelier de la journée portait sur les publics porteurs de déficience visuelle ou aveugle. À cette occasion, les étudiants se sont glissés dans la peau des souffleurs d’images, métier consistant à décrire une œuvre à une personne non voyante, lui permettant de se l’approprier. Le métier de souffleur d’images est en expansion dans le milieu de la culture et le retour des personnes portant cette déficience est très positif.
Avec cette formation, les étudiants apprennent les techniques et outils pour démocratiser les lieux de la culture, pour permettre à ceux qui se sentent éloignés des pratiques culturelles de trouver des repères et d’investir ces lieux.
Soucaneau Gabriel
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