Olivier Carré présente un programme santé (très) optimiste

Olivier Carré ©Jean-Luc Bouland

La presse locale ne s’était pas déplacée en nombre, mardi 26 février 2020, pour écouter Olivier Carré expliquer ses projets afin d’améliorer l’accès aux soins des Orléanais. Ce fut essentiellement les deux médecins de sa liste qui prirent la parole : la députée Stéphanie Rist, 2ème de liste, et Philippe Linassier.

Trois axes semblent prioritaires :

  1. Renforcer l’attractivité de la ville d’Orléans afin que de jeunes médecins s’y installent. Les postulants seront accompagnés et aidés dans leurs démarches. Le comment est encore en réflexion. Malgré la forte attirance que les jeunes médecins ont pour le salariat, il n’est pas promu. La maison médicale pluridisciplinaire de La Source, en phase de sédation profonde, devrait néanmoins en bénéficier…
  2. Aider les usagers à trouver un médecin par la création d’une « cellule de médiation municipale ». Elle devra assurer la jonction entre les patients et les médecins de ville. Le médiateur de la Sécurité sociale existe déjà sans beaucoup de résultats probants…
  3. Favoriser les échanges et une « perméabilité» entre hôpital et médecine de ville mais pas question que le CHR devienne CHU. « Nous ne ferons pas de promesses qui ne peuvent être tenues. Nous voulons être efficaces », affirme la Docteur Rist. Cette dernière rappelle que le CHU de Tours a promis que trois enseignants et professeurs de médecine arriveraient prochainement au CHR d’Orléans. Reste à savoir si les engagements tourangeaux seront effectifs. Le passé récent ne plaide pas à l’optimisme. La 2ème de liste rappelle que l’Université d’Orléans va, dès la rentrée prochaine, mettre en place des licences avec option accès santé (LAS) qui devraient permettre à quelques étudiants orléanais d’intégrer les études médicales.

Concernant la santé des Orléanais, lorsque l’on sait que localement, d’ici 2023, un médecin généraliste sur deux sera à remplacer (https://www.insee.fr/fr/statistiques/1291909), il faudra bien plus de concret pour tenir les engagements de la liste « Orléans naturellement ».

Jean-Paul Briand

Commentaires

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  1. Depuis nos interventions des 2012 sur l’accès aux soins pour le patient en médecine de ville, réunion publique à Olivet avec présence de médecins libéraux, hospitaliers et élus, c’est avec intérêt que j’ai vu la naïveté des décisions prises qui n’avaient pour justification que l’écume de communication politique. La situation des urgences à l’hôpital d’Orléans s”est trouvée améliorée par l’initiative d’un service installé à la clinique de l’Archette pour traiter sans rendez vous les pathologies bégnines. L’avenir reste sombre pour le Loiret et les discours lénifiants sur le plan santé de la députée avec des échéances qui auraient du déjà être atteintes ne sauraient suffire. Non dans le cadre de l”aménagement du territoire refuser dans le plus grand hôpital de le région un CHU est ridicule et ne correspond qu’à un souci, ne pas bousculer les mandarinats en place. D’autres mesures sont nécessaires sur les contrats territoriaux de santé en incluant totalement la médecine libérale et les collectivités locales dans leur vocation à l’accompagnement des personnes en dépendance.

  2. Mesures bien légères qui ne suffiront pas à régler le problème du manque de médecins. L’avenir de la maison de santé de La Source est bien compromise hélas !

  3. Malheureusement, l’article rédigé est mal documenté. Le journaliste se contente de relayer des « bavardages » qu’il élève au rang de « vérités » (on connaît les promesses du passé…)
    La coopération Tours-Orleans a beaucoup progressé depuis le mandat de Monsieur Carré. Là où son prédécesseur voulait imposer un CHU à Orléans, véritable chiffon rouge pour Tours (et pour le gouvernement…), l’on se dirige vers une structure régionale préservant les deux entités, tout en accélérant l’universitarisation du CHRO.
    Il y a désormais des chefs de cliniques au CHR, dont pour l’instant plus de 80% se sont installés à Orléans à l’issu de leur clinicat.
    Demain des professeurs de médecine au CHRO avec déjà des services identifiés et des candidats approuvés par les deux hôpitaux.
    Le chiffre de 25 assistants des hôpitaux au CHR en provenance de Tours (chiffre jamais atteint jusqu’ici).
    Le nombre d’internes et d’externes n’a jamais été aussi élevé et en constante augmentation depuis 5 ans.
    Cela peut-être mis au crédit de l’actuel maire d’Orléans, président du directoire du CHRO…n’en déplaise à votre journaliste.
    Un peu d’objectivité…

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