Journal d’un confinement #30 Notre-Dame-de-Paris et le coronavirus

Sophie Deschamps © GP

Chères lectrices et chers lecteurs de Magcentre,

Face au confinement imposé à la France depuis le 17 mars, j’ai décidé d’écrire un journal de bord pour y exprimer, jour après jour, mon ressenti face à cette situation inédite qui nous oblige à réfléchir et surtout à revoir nos priorités. Vous y trouverez au fil de l’eau des infos pratiques en tous genres, selon l’humeur des conseils de sites, de lecture ou de cuisine ainsi que des coups de cœur ou des coups de gueule selon l’actualité du coronavirus. Mais surtout restons solidaires et zen les uns envers les autres. 

Merci pour vos commentaires et vos encouragements, continuez vous aussi !

#restezchezvous

Allez, je vous propose aujourd’hui de prendre de la hauteur, au sens propre comme au sens figuré. En effet,  je vous emmène à Paris où les travaux de sauvetage et de sécurisation de Notre-Dame, entamés depuis presque un an, ont dû cesser le 17 mars dernier.

Bien sûr, nous avons encore tous en tête les terribles images des flammes qui ont irrémédiablement détruit sa charpente et sa flèche le 15 avril 2019. Et l’on se met à penser avec effroi que si l’incendie  s’était déclenché en mars 2020, le coronavirus, en empêchant les premiers travaux d’urgence de sécurisation aurait peut-être achevé le monument. Et cette cathédrale, commencée au XIIe siècle  ne serait plus aujourd’hui qu’un champ de ruines et de désolation et une perte immense pour le patrimoine mondial de l’humanité. Le pire a donc été évité.

Notre-Dame, six jours après l’incendie du 15 avril 2019 ©SD

D’ailleurs, cette course contre le temps pour sauver ce précieux vaisseau de pierres a été remarquablement raconté sur France 2, ce mardi 14 avril, dans un superbe documentaire “Le sauvetage de Notre-Dame” . Un sauvetage raconté à la manière d’un film à suspense, qui m’a fait oublier pendant deux heures ma condition de confinée et je ne pense pas être la seule…

Car je n’avais pas du tout pris conscience de l’extrême fragilité du bâtiment, qui doit en plus supporter l’énorme poids des barres métalliques de l’échafaudage qui, sous l’effet de la chaleur des flammes, se sont  encastrées les unes dans les autres et mêlées aux restes des voûtes. Un échafaudage heureusement ceinturé avant le confinement et donc stabilisé.

Il convient donc de saluer les architectes, cordistes, compagnons, grutiers et ouvriers de nombreux corps de métiers, qui avec abnégation et passion, ont donné dès le 16 avril 2019, leur temps et leurs compétences pour soigner la cathédrale, malgré le danger, le plomb, la chaleur, le vent et la pluie. Grâce à eux, ce chef d’oeuvre de l’art gothique est aujourd’hui sauvé et hors de la menace d’un écroulement fatal de ses voûtes et des ses arcs-boutants, ces derniers ayant été consolidés à grand renfort de cintres en bois.

Notre-Dame-de-Paris le 23 décembre 2019 ©SD

Mais après le plomb, c’est à présent le coronavirus qui a mis ce chantier hors-normes à l’arrêt, alors que, justement, le délicat démontage de l’échafaudage venait tout juste de commencer, ainsi que le déblaiement des parties supérieures des voûtes de l’édifice. Toutefois, comme l’indiquait sur France Inter ce matin (15 avril) le général Jean-Louis Georgelin, missionné par Emmanuel Macron pour piloter la restauration de Notre-Dame, les travaux pourraient redémarrer doucement début mai, dans le respect, bien sûr, des gestes barrière.

Reste à savoir si le vœu d’Emmanuel Macron de voir l’édifice rouvert au public pour les Jeux Olympiques de 2024 sera exaucé ou pas. Pour l’instant, le général Georgelin estime que « le pari est toujours tenable » , mais en précisant que les travaux seront loin d’être tous achevés à cette date.

A demain

Commentaires

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  1. Merci pour ce commentaire du film sur le sauvetage de la cathédrale . Vous écrivez ce que j’ai ressenti , ce film sûrement grâce aux caméras embarquées type gopro que l’on appercevait sur les casques des travailleurs, met en lumière les compétences et le courage de ces jeunes pour certains pas accros de l’école que l’on retrouve dans les lycées des métiers. Bravo

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