« Quoi qu’il en coûte… » : le plan d’urgence de Serge Grouard pour sortir de la crise

La candidat-ancien maire expose ce jeudi 11 juin toute une panoplie d’outils et de remèdes pour atténuer autant que faire se peut les effets de la crise sanitaire mais surtout des crises économique et sociale. Un plan d’urgence non chiffré qui sera abondé par des économies et des redéploiements budgétaires internes.

Serge Grouard présente son plan d’urgence le 11 juin 2020 à Orléans. ©JJT

C’est désormais une évidence : la crise sanitaire qui apparaît désormais un peu derrière nous va accoucher d’une terrible crise économique et sociale qui ne peut laisser indifférents les candidats au fauteuil de maire. Serge Grouard vient donc de rendre public ce jeudi 11 juin un plan d’urgence avec 12 mesures à mettre immédiatement en place après le 28 juin. « Ce n’est pas l’heure, explique-t-il, des chipotis entre listes et candidats, nous aurons une responsabilité forte pour accompagner et répondre à ceux qui sont en difficultés ». Il pense bien sûr aux entreprises, aux commerçants mais aussi aux particuliers à qui il propose un plan d’urgence « volontariste et ambitieux » qu’il souhaite activer dès le 29 juin, le lendemain du second tour des élections, avant même l’installation du conseil municipal et l’élection du maire. « On n’aura pas le droit d’attendre et de de perdre du temps, poursuit-il, et pour cela on mettra le paquet quoi qu’il en coûte et tant que de besoin ».

Serge Grouard. ©JJT

Ce plan n’a pas été chiffré mais devrait représenter plusieurs millions d’euros ce qui nécessitera bien sûr de réviser le budget 2020 une fois l’élection passée. Et cela d’autant plus que ce plan s’appliquera pour 2020 mais aussi 2021. Certaines mesures seront particulièrement coûteuses comme la suppression des droits de terrasse et d’enseigne pour les commerçants (au moins un million d’euros), comme le stationnement en partie gratuit, le développement de l’offre en transports urbains.

 

Quel président pour la Métropole?

Mais pas question pour financer ces mesures « de laisser filer la dette ou d’augmenter les impôts ». Ce plan sera donc abondé par les économies réalisées par la ville lors du confinement (au moins un million pour la culture), par des économies internes, une réduction des dépenses de communication et de train de vie de la mairie et l’utilisation du fonds de dotation aux collectivités annoncé par l’État.

Florent Montillot et Charles-Eric Lemaignen ne seront pas candidats pour la Métropole orléanaise. ©JJT

Plusieurs de ces mesures, notamment en matière de transports, dépendront de la Métropole. Serge Grouard ne doute pas de l’engagement des autres maires de l’agglomération. Pourtant il refuse toujours de dire quel sera le prochain président de la Métropole puisqu’il a déjà annoncé qu’il ne cumulerait pas les deux présidences. « On s’en fout, s’énerve-t-il, on n’est pas là pour se partager des postes ! » Un manque de transparence qui ne serait pas destiné à « tromper l’ennemi » par exemple en préparant le retour de Charles-Éric Lemaignen ou de Florent Montillot qui ont tous deux décliné ce jeudi ce poste, lors de la conférence de presse de Serge Grouard. Il faudra donc attendre le 29 juin pour découvrir le plan d’urgence et notre nouveau président métropolitain.

Jean-Jacques Talpin

Le plan d’urgence de serge Grouard

  • Abondement de 1 000 euros par mois pour les deux mois d’été de l’aide versée par l’État pour ceux qui ont subi une perte d’au moins 50% de leur chiffre d’affaires durant le confinement ;
  • Suppression des droits de terrasse et d’enseigne pour 2020 et 2021 ;
  • Gratuité partielle du stationnement, trois heures deux fois par semaine en surface et dans les parkings ;
  • Gratuité des transports en commun la nuit des jeudis, vendredis, samedis ;
  • Nouvelles animations en centre-ville et dans les quartiers ;
  • Insertions publicitaires gratuites pour les commerçants dans le journal municipal ;
  • Développement de la rénovation thermique des bâtiments et accélération des travaux de voirie. Faire d’Orléans la première ville décarbonée de France ;
  • Soutien à la commande publique pour soutenir le secteur culturel ;
  • Création d’une cellule de soutien économique pour accompagner les professionnels en difficulté ;
  • Relance des dispositifs de stage et d’apprentissage pour les jeunes, notamment dans les services de la ville et de la métropole ;
  • Soutien aux salons de recherche d’emplois ;
  • Augmentation des moyens du centre Communal d’Action Sociale et des associations caritatives et d’aide à l’insertion ;
  • Renforcement des capacités d’accueil des enfants en juillet et août ;
  • Développement des circuits courts pour les repas dans les crèches et les écoles. Livraison de produits locaux aux aînés.

Commentaires

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  1. Pas de “chipotis” entre listes, pas de “répartition des postes” : quelle vertu, on dirait De Gaulle, ou encore mieux : Fillon ! Si ce n’est que ces sujets, que l’on peut en effet présenter sous un jour très réducteur (des petites choses, qui n’intéressent que des esprits sournois), ont tout simplement pour enjeu l’identité de celles et ceux qui décideront demain à Orléans et dans la Métropole… Donc, la possibilité de mettre en oeuvre ou non ce qui est avancé. Dire le contraire, c’est de l’enfumage.

  2. Des promesses,des promesses…qui n’engagent que ceux qui y croient.GROUARD nous prend vraiment pour des imbéciles…et les costards de FILLON dont il fut le directeur de campagne…va t il les vendre pour faire quelques sous?

  3. Monsieur l’Ex, a oublié que toutes ces mesures en direction des commerçants, et des entreprises, ne peuvent avoir aucun effet; sans donner du pouvoir d’achat ou de consommer , au petits gents SMIG, RSA…. même à échelle municipale.. . On voit bien à travers ce programme, que l’équipe qui a pendu ces idées, n’ont pas de soucis de fin de moi. Généralement, on est sensible à un problème quand on y est , plein dedans.

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